En cette 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, s’il y a un film qui a retenu l’attention des festivaliers, c’est bien celui intitulé « SOLEILS ». Le projet de ce film porté par feu Sotigui Kouyaté a été concrétisé par Dani Kouyaté et Olivier Dalahaye. Non retenu pour la compétition officielle parce que l’un des réalisateurs en l’occurrence Olivier Delahaye étant Français, SOLEILS qui a été projeté le 1er mars dernier au ciné Nerwaya a été très bien apprécié par les nombreux cinéphiles qui ont fait le déplacement. L’équipe de production et de réalisation du film ont tenu une conférence de presse ce 2 mars à l’hôtel Yibi pour expliquer d’avantage les objectifs qui les ont emmenés à réaliser le film. Cette conférence qui a connu la présence de l’acteur principal a été rendue possible selon les organisateurs grâce au soutien de Apollinaire Compaoré.
« Soleils » rien qu’à évoquer le titre de ce film et on imagine bien les objectifs, le message qu’ont voulu faire passer les réalisateurs que sont, le français Olivier Delahaye et le Burkinabè Dani Kouyaté. Riche de la double vision de réalisateurs, de la sagesse africaine, de la beauté des paysages et des gens, riche de ses héros et de la réflexion sur l’histoire, « SOLEILS » comme son nom l’indique illumine les Africains, fait raconter l’histoire des Africains par les Africains.
« Il était temps pour nous de raconter notre propre histoire; il était temps pour nous d’arrêter d’écouter notre propre histoire racontée par des étrangers » s’est expliqué Binda Ngazolo le jour de la conférence de presse organisée par l’équipe du film le 3 mars dernier dans le cadre du FESPACO. Une histoire donc raconter par de grands acteurs africains dans un spectacle qui amène à réfléchir sur de nombreux sujets. Projeté le 1er mars au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, ce film a été très bien apprécié par les cinéphiles qui ne cessaient de se poser la question de savoir pourquoi un film d’une telle qualité et d’une telle importance ne soit pas retenue pour les compétitions officielles. Une question à laquelle Sékou Traoré, l’un des réalisateurs burkinabè a répondu en ces termes: « Le film est de très bonne qualité et est d’une très grande importance pour l’Afrique; il n’a pas été retenu tout simplement parce qu’il est binational: c’est à dire qu’il a été réalisé par un Français et un Burkinabè. Cela ne rentre pas dans les critères de sélection du FESPACO ».
Non retenue donc pour les compétitions, l’homme d’affaires Appolinaire Compaoré, ayant vu quelques extraits du film qui répond parfaitement à sa vision, a décidé de l’accompagner afin de lui donner une large visibilité au cours de la présente édition du FESPACO.
Un accompagnement qui s’est fait à travers la facilitation du voyage et du séjour de l’acteur principal Binda Zgazolo au Burkina, de l’offre de cartes étalons à plusieurs personnes pour leur permettre de suivre les films et en prenant en charge l’organisation de la conférence de presse. Très ému par ce soutien, les réalisateurs qui n’ont pas pu faire le déplacement ont, par une lettre lu par l’acteur principal, traduit leur reconnaissance à Apollinaire Compaoré considéré comme un exemple pour les jeunes africains.
Le représentant de Appollinaire Compaoré Adama Sanfo, secrétaire général du groupe Planor s’est dit ému par les mots de reconnaissance prononcés à l’endroit de Appollinaire Compaoré. Il a félicité les réalisateurs ainsi que toute l’équipe qui a travaillé pour que le projet de réalisation du film se concrétise. Tout en souhaitant plein succès à « SOLEILS » il a promis transmettre les messages à qui de droit. Il faut noter que le film a été projeté une seconde fois ce 4 mars à l’Institut français de Ouagadougou et a connu la même affluence que celle de la première projection. On note aussi qu’avant le FESPACO « SOLEILS » est passé dans une dizaine de festivals en Allemagne, dans 3 festivals en Ukraine. Dans ce mois-ci il sera projeté dans 3 festivals aux USA où il est déjà passé 2 fois.
