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SITE DE L’UNIVERSITE THOMAS SANKARA : le MSP-DRO.L et APVEP dénoncent des manquements dans la procédure de recasement.

Après la construction du l’Université Thomas Sankara (UTS), les populations touchées par le site de construction de l’Université subissent des désagréments dans la procédure de recasement. En effet, le vendredi 30 juillet 2021, le Mouvement de solidarité pour le droit au logement (MSP-DRO.L) et l’Association pour la protection des personnes victimes d’expropriation pour cause d’utilité publique (APVEP), qui se sont saisis de l’affaire, ont animé conjointement une conférence de presse afin de dénoncer les manquements de la commission d’indemnisation dans la gestion du dossier.

Test parti de la superficie de plus de 300 hectares devant abriter les travaux de construction de l’UTS à Gonsin. L’Etat a demandé aux populations des 9 villages concernées, de déguerpir pour cause d’utilité publique. Selon le président du MSP-DRO.L, Seydou Traoré, l’Etat dans sa démarche leurs aurait proposé d’indemniser les populations vivant sur les lieux, considérées comme des exploitants et des propriétaires terriens, la somme de 25 000 F CFA et une parcelle, et les acquéreurs, 500 000 F CFA et une parcelle quelque soit la superficie du terrain. Une situation que lesdites populations estiment non conforme à la loi du 3 mai 2018 portant expropriation pour cause d’utilité publique et indemnisation des personnes affectées et l’ensemble de ses décrets d’application.

A en croire, M. Traoré et ses camarades, au regard de la situation économique critique, il convient à l’Etat de protéger ses citoyens. « Nous pensons qu’il doit éviter de faire de ses populations des personnes démunies », ont-ils souhaité. Les conférenciers ont, en outre, indiqué que nombreux sont ces acquéreurs qui ont investi sur le terrain en vue de préparer leur retraite et ce, au moyen de prêts bancaires. C’est pourquoi ils ont estimé qu’il est donc inadmissible que la mise en œuvre de ce projet ne tienne pas face sans mesure transitoire de remboursement des investissements. « Personne n’est contre la mise en œuvre effective de la loi du 3 mai 2018 pourtant expropriation pour cause d’utilité publique et indemnisation des personnes affectées et l’ensemble de ses décrets d’application », a indiqué pour sa part, Jean Marie Bationo, président de l’APVEP. « Au contraire, nous voulons que notre indemnisation soit faite selon l’esprit de la loi », a-t-il souhaité.                                                                             A l’en croire, les populations ne demandent que la « juste indemnisation » qui est celle permettant aux propriétaires terriens et aux acquéreurs à ne pas s’appauvrir et à ne pas s’enrichir non plus. C’est un juste milieu qui à l’Etat de poursuivre ses activités de réalisation pour cause d’utilité publique et aux personnes concernées de poursuivre également leurs projets d’investissement. Sur la superficie occupée, les populations redoutent quant à sa finalité. Selon eux, l’UTS n’a besoin que de 300 hectares « que feront-ils des 700 autres restants ? », s’interrogent-ils. « C’est pourquoi, nous estimons que le nom de la personnalité du père de la révolution ne saura se coller à ce genre de pratique aux personnes d’hériter », ont-ils précisé. Les victimes à travers leur association disent avoir entamé des démarches auprès de la commission d’indemnisation, mais ces démarches sont restées vaines.

A les entendre, le processus de réconciliation nationale engagé ne saurait être une réussite si l’Etat lui-même s’adonne davantage à des du genre à saper le processus. Pour eux, la radicalisation c’est aussi le mépris d’une partie de la population. Ils ont cependant laissé entendre, que si rien n’est fait dans les prochains jours, l’association compte employer tous les moyens légaux afin que l’ensemble des personnes impactées et non-indemnisées jusque-là, soient rétablies dans leurs droits conformément aux textes en vigueur.

Didèdoua Franck ZINGUE

 

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