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SITARAIL : les travailleurs durcissent le ton et annoncent  une grève illimitée

Le comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) de la  Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) a animé une  conférence de presse le 5 novembre 2022 à Ouagadougou. Face à la presse, les travailleurs ont dénoncé les mauvaises  conditions de  travail et annoncé une grève illimitée.

Après les 120 heures de grève (allant du 25 au 30 octobre) au cours de laquelle les lignes n’ont visiblement pas bougé, les travailleurs de la SITARAIL ont décidé de durcir le ton. Ils ont décidé d’observer une grève illimitée face à un  employeur « insensible » à la détresse des cheminots. «  Malgré l’interpellation répétée des travailleurs à l’endroit de l’employeur, ce dernier reste insensible à la détresse des cheminots qui ne réclament  juste que de meilleures conditions », a laissé entendre Thomas Kiendrébéogo, secrétaire général de la CGT-B/SITARAIL. A l’en croire, la grève porte entre autres sur les bascules de pesée non fonctionnelle sur l’ensemble du réseau ferroviaire, la suppression sans motif valable de la prime de prévention déraillement, la non-application de l’indemnité spéciale de transport pour le personnel travaillant de nuit, la rupture du dialogue entre les comités CGT-B et la direction générale, la discrimination salariale catégorielle entre les travailleurs. Selon Thomas Kiendrébéogo et ses camarades, non seulement l’employeur refuse le dialogue, mieux il utilise, à travers une politique de démobilisation matérialisée par des notes au personnel et appels individuels de certains travailleurs, des jeunes travailleurs en Contrat à durée déterminée (CDD) à des services allant jusqu’à 48h sans interruption et aussi des stagiaires pour faire face à la grève observée par plus de 90% du personnel. En tout cas, les conférenciers n’entendent reculer tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte. Selon eux, « le chemin de fer est un patrimoine national inestimable acquis dans le sang et la sueur de nos ancêtres ». « Il nous appartient aujourd’hui à tous, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux d’honorer leur mémoire en refusant d’être complices du bradage de ce patrimoine et de l’exploitation outrancière des travailleurs », a martelé M. Kiendrébéogo.

Olivier DAR

(Stagiaire)

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