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SCRUTIN PRESIDENTIEL AU NIGER : Mahamadou Issoufou réalisera-t-il le « coup K.-O. » ?  

 

Sauf tremblement de terre, le premier tour de l’élection présidentielle nigérienne aura lieu ce dimanche 21 février 2016. Au total, ils sont  quinze candidats qui se disputent le fauteuil présidentiel dont le chef de l’Etat sortant, Mahamadou Issoufou.  D’ores et déjà,  il faut commencer par saluer les hommes politiques nigériens qui ont su mener  une campagne électorale  sans heurts majeurs, laquelle s’achève aujourd’hui 19 février.  Cela est un bon signe et il faut souhaiter que le climat soit des plus apaisés après ce scrutin. En effet, et comme tout président candidat à sa propre succession, Mahamadou Issoufou  entend réaliser le « coup K.-O. » dès le premier tour. Un terme très en vogue  ces derniers temps. Parviendra-t-il à réaliser ce vœu cher comme bien de ses pairs de la sous-région, notamment l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Guinéen Alpha Condé, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui y sont parvenus dans leurs pays respectifs ? Bien malin qui pourra répondre. A priori, l’on pourrait répondre par l’affirmative car plusieurs faits et actions  sur le terrain plaident en faveur  du candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya). Elu le 7 avril 2011  avec 57,95% des suffrages, Mahamadou Issoufou avait élaboré un programme baptisé « Renaissance » dont les principales priorités étaient, entre autres, la sécurité, le développement de  l’économie et des infrastructures, etc. Concernant le premier point à savoir la sécurité, ce n’est un secret pour personne, l’homme s’est fortement investi  et continue de le faire au plan sous-régional et africain, surtout dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Il passe pour être un pion essentiel à l’instar de son homologue tchadien, dans la lutte contre les fous d’Allah. Ce qui n’est pas rien dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, il a pu, à sa manière, contrer les élans ravageurs de Boko Haram au point de ne pas permettre à ce fou d’Allah de semer massivement la mort comme il le fait assez souvent au Cameroun, au Tchad et au Nigeria.

Les jours à venir nous diront si Mahamadou Issoufou a pu réaliser son coup K.-O.

Aussi,  le président Issoufou, grâce à ses médiations, a pu obtenir la libération de bien des otages occidentaux. L’on a encore en mémoire la libération de l’épouse du Dr Elliot enlevée avec son mari le 15 janvier dernier à Djibo et libérée le 6 février. Autant de faits  d’armes très importants et sur lesquels l’homme peut surfer aujourd’hui  pour bénéficier de la confiance de ses compatriotes. Outre cela, il pourra aussi compter  sur l’appui de ses pairs de la sous-région, sans oublier les pays occidentaux. Pour ce qui concerne le développement économique et des infrastructures, le chef de l’Etat sortant a un bilan à présenter avec la réalisation d’échangeurs, de routes, etc. Des actions qui ne peuvent laisser indifférents les Nigériens. Mais au-delà de tous ces aspects, Mahamadou Issoufou n’a pas trop de soucis à se faire pour cette élection, d’autant plus qu’il bénéficie du soutien d’une quarantaine de partis politiques. Ce qui n’est pas à négliger. Au regard de tout ce qui précède, l’on peut soutenir que la probabilité d’un second tour est très faible. Toutefois, rien n’est gagné d’avance pour le président-candidat qui a en face des opposants tels Seyni Oumarou, Mahamane Ousmane et Hama Amadou, pour ne citer que ces trois, dont la capacité de mobilisation est une réalité au Niger. Pour l’heure, c’est le wait and see et les jours à venir nous diront si Mahamadou Issoufou a pu ou pas réaliser son coup K.-O.

Colette DRABO

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