Le jeudi 28 juillet 2016, Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil de 2003 à 2010 a été inculpé pour tentative d’« entrave à la justice » dans l’opération « Lava Jato » (« lavage express »). Cette enquête sur le scandale de corruption lié au groupe pétrolier Petrobras implique dirigeants politiques, cadres et patrons d’entreprise du BTP…
Lula da Silva, l’icône du peuple brésilien, est accusé, à l’instar de bien d’autres personnalités du pays, d’avoir tenté d’acheter le silence de l’ex-directeur de Petrobras, Nestor Cervero. Il risque entre trois et huit ans de prison. Cinq autres personnes ont également été inculpées…
Selon la justice de Brasilia, Lula aurait joué « un rôle central » dans la tentative de sabotage de l’enquête par M. do Amaral…
L’inculpation de celui qui a quitté son second mandat auréolé d’une popularité de plus de 80 % n’est pas une surprise. La justice rôde autour de Lula depuis des mois, le suspectant d’avoir bénéficié des sommes détournées de Petrobras. Mais cette inculpation de l’ex-président, considéré comme un mythe politique dans son pays pour avoir contribué à sortir des dizaines de millions de Brésiliens de la pauvreté, témoigne des bouleversements de la justice brésilienne.
Ainsi, les ambitions politiques du septuagénaire, pressenti pour être à nouveau le candidat du PT lors de la présidentielle de 2018, pourraient être compromises. D’autant qu’en dépit de sa popularité encore significative, la mobilisation pour le soutenir pourrait s’essouffler.
Il faut noter que Lula serait un des grands absents tout comme son successeur, Dilma Roussef, à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Rio 2016, qui débutent le 5 août prochain.
CD