L’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et supérieur du Burkina (UNAPES-B) était face à la presse ce 31 janvier 2018. Objectif : exhorter les différentes parties au respect scrupuleux de leurs engagements et réitérer ses remerciements à tous les acteurs ayant contribué à la résolution de la crise dans le système éducatif.
La crise que traversait le système éducatif burkinabè se conjugue désormais au passé avec la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), le 28 janvier dernier. Mais pour l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et supérieur du Burkina (UNAPES-B), « c’est maintenant que tout commence » car une chose est de signer un accord mais une autre est de ses engagements. C’est pourquoi, au cours de sa conférence de presse animée ce jour, l’UNAPES-B est montée au créneau pour inviter les acteurs au respect strict de leurs engagements. « Nous exhortons chaque partie à respecter scrupuleusement ses engagements pris devant la nation entière. Nous lançons un appel au gouvernement et aux syndicats au respect de la parole donnée », a déclaré le président de l’union, Hector Ardent Raphaël Ouédraogo. En tout cas, l’union entend veiller au grain pour dénoncer les éventuels manquements dans la mise en œuvre dudit accord.
A ce titre, ont confié les conférenciers, un comité tripartite comprenant les représentants du gouvernement, des syndicats, des autorités coutumières et religieuses et des parents d’élèves a été mis en place. «Ce comité va suivre point par point le programme et les dates butoirs des différents points pour interpeler les uns et les autres dans la mise en œuvre de ce protocole d’accord afin qu’on ne se retrouve pas encore, l’an prochain, avec les mêmes problèmes », a rassuré Adama Massadiame Fayama, secrétaire général de l’UNAPES-B. Et d’ores et déjà, l’union a invité l’ensemble des Associations des parents d’élèves (APE) du territoire « à s’approprier l’accord, le décrypter et maintenir une veille afin qu’il soit appliqué » et que « les cours et évaluations soient respectés scrupuleusement ». « Dans les semaines à venir, nous allons reprendre nos tournées dans les provinces afin qu’ensemble, nous puissions nous approprier l’éducation de nos chers enfants », a affirmé le président. Il faut noter que le dénouement de la crise a été rendu possible grâce à la médiation des autorités religieuses et coutumières, sur initiative de l’UNAPES-B. Elle a donc profité de l’occasion pour réitérer ses sincères et chaleureux remerciements au gouvernement, aux syndicats qui ont « su mettre l’intérêt général au-dessus de tout », au Mogho Naaba, aux communautés musulmane, protestante et catholique, au Médiateur du Faso, à tout le peuple burkinabè.
Colette DRABO
Ph. Burkina24