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RCA : L’archange saura t’il relever le défi ?

 

Le président élu de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra, sera investi  aujourd’hui 30 mars 2016. Pour relever le défi de l’organisation, Bangui la belle a mis les petits plats dans les grands pour accueillir plus d’une centaine de personnalités attendues. Ainsi donc, la RCA a vaincu le signe indien. En effet, l’investiture de Touadéra marque la fin d’une Transition qui n’a que trop duré. Prolongée plusieurs fois pour diverses raisons, les Centrafricains ont dû passer 3 années dans un climat de violence et d’insécurité totales. C’est donc, à juste titre, qu’ils peuvent pousser un ouf de soulagement. Cela, ils le doivent en grande partie à Catherine Panza-Samba. Les boutades et crocs en jambes des dinosaures politiques centrafricains n’auront pas réussi à émousser la détermination de la communauté internationale. Dame Panza a su nouer son pagne pour conduire le navire centrafricain à bon port. Sans la conjugaison des efforts des uns et des autres, nul doute que la Centrafrique serait toujours en train de tanguer. Cela dit, Faustin-Archange Touadéra hérite d’un pays en ruine où tout est à reconstruire. L’archange de la Centrafrique saura t’il relever le défi ? « That Is the question ». Car la démocratisation du pays, la restauration de l’autorité de l’Etat et la relance économique du pays sont autant de grands chantiers qui l’attendent. A cela, s’ajoute l’immense chantier de la réconciliation nationale. Les Centrafricains sauront-ils taire leurs rancœurs pour reconstruire ensemble leur pays ? La question mérite d’être posée, quand on sait que certains « has benn » mettront tout en œuvre pour revenir aux affaires.

C’est dire que l’archange de la Centrafrique a du pain sur la planche. Une chose est sure, il a intérêt à agir avec doigté pour définitivement ne pas réveiller les vieux démons centrafricains. Faut-il le rappeler, depuis son indépendance en 1960, seuls des régimes autoritaires se sont succédé à la tête de ce pays. Avec l’élection de  Faustin-Archange Touadéra, les Centrafricains ont l’occasion de réécrire leur histoire. Mais avant tout, il est nécessaire que les Centrafricains se pardonnent entre eux. Et la vraie réconciliation passe nécessairement par la case vérité et justice.

Thierry Sami SOU

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