L’Union européenne a procédé, le 25 janvier 2017 à Ouagadougou, à une signature de deux contrats de subvention au profit de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et l’Association des régions du Burkina Faso (ARBF). Des subventions qui permettront de consolider le processus de décentralisation au niveau communal et régional. C’était en présence de l’Ambassadeur de l’UE au Burkina Faso Jean Lamy, du ministre en charge de l’Administration territoriale, Simon Compaoré accompagné du maire de Ouagadougou Armand Béouindé, président de l’AMBF et de Eric Tiemtoré, président de l’ARBF.
558 millions de FCFA. C’est ce que l’UE a mis à la disposition du programme d’Appui au Développement Territorial (PADT) à travers l’AMBF, et du programme d’Appui à la consolidation de la Décentralisation au niveau régional (PACDR) via l’ARBF, dont la signature de subvention a eu lieu le 25 janvier dernier, à Ouagadougou. Pour le chef de délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Jean Lamy, cette signature de contrats est un appui que son institution accorde au processus de décentralisation, notamment à l’Association des Municipalités du Burkina Faso (AMBF) et à l’Association des Régions du Burkina Faso (ARBF) qui seront, à leur tour, chargés de concilier un appui d’une part à toutes les municipalités et d’autre part à toutes les régions du Burkina Faso. Ainsi, l’AMBF bénéficiera de 328 millions de FCFA contre 230 millions de FCFA pour l’ARBF.
La mise en œuvre des deux projets va consister à renforcer les capacités sur le développement local au profit des représentants de l’Etat que sont les gouverneurs, les hauts commissaires et les représentants élus qui sont les maires. Jean Lamy a exprimé toute sa joie de voir que la décentralisation fait partie des priorités des nouvelles autorités burkinabè.
Pour le maire de Ouagadougou par ailleurs président de l’AMBF, Armand Pierre Béouindé, le PADT, porté par l’AMBF, apportera un appui renforcé aux 351 communes du pays en vue d’améliorer leur autonomie et leurs capacités organisationnelles et opérationnelles d’administration locale. Selon lui, ce financement de 328 millions de FCFA se traduira par des actions telles que l’amélioration du renforcement des capacités institutionnelles de l’AMBF qui accompagne la gouvernance locale, et l’amélioration de la contribution des autorités communales à la mise en œuvre de la décentralisation, pour une gouvernance locale inclusive, tenant compte des aspirations des citoyens.
Quant à Eric K. Tiemtoré, président de l’ARBF, il a fait savoir que le Projet d’appui à l’ARBF pour la consolidation de la décentralisation au niveau régional (PACDR), porté par sa structure, a pour ambition d’améliorer les performances de mise en œuvre de la décentralisation et des politiques publiques sur le terrain et de participer de façon efficace à la mise en œuvre et au suivi du Plan national de développement économique et social (PNDES). Pour lui, le financement de 230 millions FCFA permettra de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de l’ARBF pour mieux accompagner les 13 conseils régionaux et d’apporter un accompagnement accru aux conseils régionaux en commençant par 3 régions pilotes encore à déterminer.
Pour sa part, le ministre en charge de l’Administration territoriale, Simon Compaoré, a réitéré les remerciements des autorités à la délégation de l’UE avant d’ajouter que l’AMBF et l’ARBF sont deux associations dotées d’une autonomie, mais que l’Etat a bien voulu reconnaître comme des associations d’utilité publique.
Monique W. SORO
(Stagiaire)