Plusieurs incidents, surtout dans des fiefs de l’opposition, ont été enregistrés ce 31 octobre, jour de vote pour l’élection présidentielle, selon plusieurs médias ivoiriens.
Daoukro, Bongouanou, Bonoua, etc, sont entre fiefs de l’opposition où des incidents ont été constatés.
A Brobo, à une vingtaine de kilomètres de Bouaké, c’est le matériel électoral qui a été brûlé.
Des individus ont bloqué la principale route du pays entre Abidjan et le Nord, menant au Mali et au Burkina Faso, près de Djebonoua (350 km au nord d’Abidjan), selon un habitant.
A Daoukro (centre-est), le fief de M. Konan Bédié, le matériel électoral n’est pas arrivé aux bureaux de vote et des barricades ont été érigées dans la ville et sur certaines voies y menant, ont constaté des journalistes de l’AFP.
A Bouadikro et Bongouanou (100 km nord d’Abidjan, fiefs de M. Affi N’Guessan), les bureaux n’ont pas ouvert, selon des témoins des deux camps. Des barrages ont été dressés entre les villes et des jeunes prévenaient : « Pas de vote ici ! ».
Dans le quartier de Blockhauss à Abidjan vers midi, plusieurs centaines de jeunes, qui ont empêché l’ouverture de bureaux de vote, affrontaient des policiers qui les aspergeaient de gaz lacrymogène, a constaté un journaliste l’AFP.
A Bonoua (est), un des points chauds de la campagne, du matériel électoral a été saccagé et des bureaux de vote sont restés fermés, selon le site d’information Alerte Info.
Après avoir voté en fin de matinée à Cocody, un quartier chic d’Abidjan, le président sortant, Alassane Ouattara, a demandé à tous ses « concitoyens épris de paix et de patriotisme » à aller voter. Tout en invitant les jeunes à « ne pas se laisser manipuler », M. Ouattara a appelé « ceux qui ont lancé un mot d’ordre de désobéissance civile ayant conduit à des morts d’hommes, à arrêter. « La Côte d’Ivoire a besoin de paix. Ce sont des actes criminels », a-t-il dit.
A noter que la veille du scrutin, du matériel électoral destiné à l’intérieur du pays a été intercepté et incendié par de jeunes manifestants à Yamoussoukro.
Avec AFP
