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PISSYAMBA OUEDRAOGO, SG DU SYNTSHA: « Nous ne faisons pas de grève de gaieté de cœur»

Le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale était face à la presse ce 18 janvier, à Ouagadougou, pour prendre l’opinion à témoin quant au mépris  du gouvernement à son égard  et invité tous ses militants à se mobiliser pour les actions futures entrant dans le cadre de la satisfaction de sa plateforme revendicative.

« Depuis la fin de notre grève tenue du 22 au 24 novembre 2016, aucune autorité n’a demandé à nous rencontrer. Toute chose qui dénote le mépris du gouvernement à notre égard et les travailleurs ne peuvent pas accepter cela parce que les questions et les problèmes autour desquels l’on se bat  sont en rapport avec les questions de prise en charge  des patients de ce pays… Le gouvernement ne voulant pas discuter de bon gré avec nous,   nous n’avons que le seul choix de poursuivre la lutte ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo, lors de la conférence de presse  du syndicat, le 18 janvier. Une rencontre qui  vise non seulement à prendre l’opinion  à témoin par rapport au comportement du gouvernement mais également à inviter  les travailleurs  à renforcer la mobilisation pour la  poursuite de la lutte. Ace titre, un conseil de direction aura lieu le 4 février prochain, à  la Bourse du travail de Ouagadougou au cours  duquel la nature de la lutte sera choisie. « Nous allons utiliser toutes les formes qui sont à notre disposition pour nous faire entendre. Nous aviserons en temps opportun de la forme exacte de la lutte », a-t-il dit.

La population sera-t-elle épargnée de l’absence de service minimum lors des futures  luttes  du SYNTSHA? A interrogé un journaliste. «… Nous ne faisons pas de grève de gaieté de cœur.  C’est parce que nous n’avons pas le choix. Nous avons aussi des devoirs qui sont de faire en sorte que les populations  aient un système de santé acceptable. C’est en vertu de cela que nous avons une plateforme revendicative  et nous nous battons pour qu’elle soit satisfaite.  Notre devoir n’est pas de lutter ou d’aller en grève  contre l’intérêt des populations…  Ce n’est pas de l’argent que nous demandons. 99% de notre plateforme demande qu’on prenne des dispositions pour faire fonctionner  les services de santé. A notre avis, la population devrait nous aider de sorte que la grève, quelle que soit la forme adoptée, soit vue comme un moyen de pression et non une démission  vis-à-vis de la santé des populations. Parce que nous nous retrouvons entre le marteau et l’enclume parce que nous voulons d’un système de santé adéquat et nous sommes contraints d’arrêter le travail pour cela », a laissé entendre M. Ouédraogo pour qui le bilan de l’an de pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) « est plus que décevant car la rupture d’avec le passé attendue, n’a pas eu lieu. Bien au contraire, les attentes des Burkinabè sur les plans sécuritaires, économiques, sociales, sanitaires, de justice en matière de lutte contre l’impunité ont été profondément déçues ». Selon lui, au lieu que le pouvoir se penche plus sur les préoccupations des populations, il s’est plus  investi pour son Plan national de développement économique et social (PNDES) qui n’est qu’une variante des Programmes d’ajustement structurel (PAS) et qui est appelé à échouer   du fait « qu’il ne va pas résoudre les problèmes des populations ».

 

Colette DRABO

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