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MISE EN ŒUVRE DU PACTE INTERNATIONAL DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES : le Burkina en retard de 16 ans

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le CIFDHA et l’association Semfilms ont participé, à Génève en Suisse,  à la 117e session du Comité des droits de l’homme des Nations unies ouverte depuis le 20 juin et prendra fin demain 15 juillet. L’objectif était de permettre au comité d’évaluer la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par le Burkina qui l’a ratifié le 4 janvier 1999. C’est pour faire le bilan de leur participation que ces organisations  étaient face à la presse ce 14 juillet 2016, à Ouagadougou.

Le rapport initial  sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par le Burkina accuse un retard de 16 ans. Ayant ratifié le pacte depuis le 4 janvier 1999, le pays des Hommes intègres n’avait pas produit depuis lors le rapport initial. C’est en tout cas un des points ressortis  au cours du  point de presse des trois structures (MBDHP, le CIFDHA et l’association Semfilms) ce 14 juillet, à Ouagadougou.

Pour ce qui concerne leur participation, les conférenciers ont indiqué avoir élaboré et transmis  au  Comité des droits de l’homme des Nations unies deux rapports alternatifs dans lesquels ils ont dépeint « sans complaisance la réalité peu reluisante des droits civils et politiques » au Burkina. Ainsi, les questions de lutte contre l’impunité des crimes de sang et économiques, la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire de 2014 et du putsch de septembre 2015, les dérives de groupes d’autodéfense kolgwéogo, les conflits intercommunautaires, sont entre autres points passés au peigne fin lors des travaux. Selon les animateurs de la conférence de presse, les membres du comité, tout en invitant la délégation gouvernementale à prendre en compte non seulement le Pacte mais aussi la jurisprudence du comité dans les réformes actuelles en cours au Burkina, n’ont pas manqué d’exprimer leurs inquiétudes  concernant les cas de meurtres enregistrés lors de l’insurrection et du putsch, le maintien de la peine de mort, etc.

Pour leur part,  les organisations ont réitéré leur ferme attachement à l’effectivité des droits civils et politiques consacrés par le Pacte et rappelé à l’Etat son obligation d’y veiller scrupuleusement. Pour ce fait, elles comptent s’approprier les recommandations finales du comité pour le Burkina à l’issue de sa session demain 15 juillet et bâtir une stratégie de suivi et d’interpellation pour une mise en œuvre effective et diligente de ces recommandations.

Colette DRABO

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