Les organisations syndicales du Ministère de la femme, de la Solidarité Nationale, de la famille et de l’action humanitaire (MFSNFAH) à savoir le SYNTAS, le SYNAPAS et la CGT-B ont convié les hommes de médias à une conférence de presse, ce jeudi 15 avril 2021 au sein de la bourse du Travail à Ouagadougou. Objectif : informer l’opinion sur la gouvernance qui prévaut au sein de leur ministère et décliner des perspectives. Au cours de cette conférence, les premiers responsables des syndicats ont exigé l’annulation immédiate de la reconduction de Faty Ouédraogo au poste de secrétaire général du ministère de la femme et de l’action humanitaire.
« La reconduction de madame Faty Ouédraogo/Zizien au poste de secrétaire général du MFSNFAH sous le matricule 26 614 U, conseiller en économie sociale admise à la retraite le 18 mars 2021, traduit la volonté manifeste de l’autorité à s’aborder notre outil de travail et vassaliser les travailleurs et les publics cibles de notre département » a fustigé d’emblée, le secrétaire général du SYNTAS, Juste Koumara Logobana au cours du point de presse organisé ce jeudi 15 avril 2021, par l’ensemble des organisations syndicales du MFSNFAH. Pour lui, la reconduction de Faty Ouédraogo/Zizien est inacceptable, en ce sens qu’il y a des compétences encore fonctionnelles au sein du ministère qui pourraient pleinement assumer ce rôle. Cette reconduction telle que faite, pourrait, selon lui, cacher une gestion opaque des ressources du secteur en charge de l’Action humanitaire et la poursuite de desseins inavouables.
De plus, s’est interrogé Juste Koumara, « comment comprendre la nomination de Bouma Narcisse Bamouni, conseiller en gestion des ressources humaines en tant qu’administrateur représentant le MFSNFAH au conseil d’administration de la caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour porter les problématiques en travail social ? ». Toute chose qui reste à son sens, sans réponse logique
Les conférenciers ont par ailleurs dénoncé l’affectation en date du 13 Avril 2021 pour « nécessité de service » de Boureima de Salam Ouédraogo, administrateur des affaires sociales par ailleurs président de l’Association Burkinabè des Professionnels de l’Assistance Sociale (ABPAS). Cette affectation est, selon eux, une « violation de l’indépendance du travailleur social, de sa liberté d’expression et d’association ». De ce fait, ils ont exigé « l’annulation immédiate et sans condition de la reconduction de madame Faty Ouédraogo/Zizien au poste de secrétaire général du MFSNFAH ; l’annulation immédiate et sans condition de la nomination de Narcisse Bamouni, conseiller en ressource humaine au poste d’administrateur représentant le MFSNFAH au conseil d’administration de la CNSS ; l’annulation immédiate et sans condition de l’affectation de Boureima de Salam Ouédraogo ; l’arrêt des nominations par complaisance ; l’audit sur la gestion des ressources du ministère ». En outre, en attendant la résolution des problèmes soulevés, les conférenciers ont invité l’ensemble des travailleurs à « rejeter tout acte administratif émanant de Madame Faty Ouédraogo/Zizien reconduite secrétaire générale ».
Oumarou KONATE (Stagiaire)
