A l’issue de la cérémonie officielle aux martyrs de l’insurrection populaire et du putsch de 2015, nous avons tendu notre micro à des parents de victimes et blessé de l’insurrection. Voici ce qu’ils nous ont confié.
Issouf Nacanabo, blessé de l’insurrection populaire
“Si 2014 était à refaire, nous le referions”
» Si on revenait en arrière et que 2014 était à refaire, nous le referions. Parce qu’il a fallu aux Burkinabè un président qui a pour souci premier, l’intérêt des Burkinabè. On l’a actuellement et il y a toutes les raisons d’être fier de ce qui s’est passé et il n’y a absolument pas de raison de regretter quoi que ce soit. Parlant des indemnisations, il faut dire que c’est quelque chose qui est toujours en cours. Certaines victimes ont été indemnisées et d’autres toujours en attente. Mais dans l’ensemble, on remercie les autorités pour avoir commencé ».
Bamouni Babou Nebon, porte-parole de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
“Certaines personnes ont été indemnisées et d’autres sont encore en attente”
» 10 ans après, nous rendons hommage à tout le peuple burkinabè, à l’ensemble de nos forces de défense et de sécurité, des Volontaires pour la défense de la patrie, et l’ensemble des civils qui défendent jour et nuit cette patrie. 10 ans, c’est de féliciter et rendre hommage à nos autorités qui se battent pour que ce pays tienne debout. 10 ans après, nous retenons que le sacrifice de ces personnes tombées n’est pas vain. Parce que nous sommes engagés pour la prospérité du Burkina et que le sang qu’ils ont versé constitue aujourd’hui un progrès énorme vers la marche pour le rayonnement, la liberté du Burkina et la dignité du peuple burkinabè.
Aujourd’hui, en termes d’accompagnement, il y a eu une solidarité du peuple autour des parents des victimes, autour des victimes. Dans le processus d’indemnisation, certaines personnes ont été indemnisées et d’autres sont encore en attente. Nous pouvons dire quelque chose est fait mais il y a encore beaucoup à faire. Nous saluons ce qui a déjà été fait et nous espérons que ce qui n’est pas encore fait, sera fait pour permettre non seulement aux familles des victimes de pouvoir continuer de vivre mais aussi aux blessés de se porter mieux tant dans leur corps que dans leur âme ».
P.K Victor Pouahoulabou, président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014
“ On est content de la gestion du dossier”
» Une commission a été mise en place pour indemniser les gens. Cela a même déjà commencé. Hier beaucoup sont tombés, aujourd’hui ils sont des milliers. Il faut toujours garder courage pour que nous puissions lutter pour prendre notre patrie…On est content de la gestion du dossier. Le président Roch Kaboré avait fait ce qu’il pouvait mais ce n’était pas terminé. Aujourd’hui nous sommes prêts à accompagner Ibrahim Traoré de jour comme de nuit ».
Propos recueillis par CD