Le Fonds monétaire international (FMI) va débloquer 200 millions $ (environ 120 milliards FCFA) au titre de la facilité de crédit rapide pour aider le Mali à faire face à ses besoins urgents de financement du budget et de la balance des paiements, engendrés par la pandémie de covid-19.
Concrètement, ce décaissement approuvé le 30 avril 2020 est destiné à « soutenir les dépenses urgentes de santé et aider les entreprises et les ménages affectés », alors que des mesures socio-économiques drastiques ont été instaurées pour freiner la propagation du virus.
Le plan de plus de 500 milliards FCFA d’Ibrahim Boubacar Keïta pour relancer la machine économique et limiter les dégâts sociaux est soumis à de rudes épreuves de financement.
« Le financement d’urgence au titre de la facilité de crédit rapide du FMI qui suit l’approbation récente d’un allégement du service de la dette au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes du FMI, [ce qui représente 10 millions $ pour le Mali, ndlr] aidera les autorités dans leur riposte à la crise », estime le Fonds.
Il alerte cependant, « un appui supplémentaire de la part des partenaires au développement sera nécessaire pour en atténuer les effets sociaux et économiques » et de conclure : « la volonté des autorités de respecter des normes élevées de transparence et de gouvernance dans la gestion de l’aide financière des partenaires au développement est salutaire ».
Au Mali comme dans l’ensemble des pays de l’Uemoa, les perspectives économiques se sont significativement détériorées. La croissance économique devrait ralentir pour se situer en dessous de 1 %. Pour l’institution de Bretton Woods, cette situation « fera augmenter les taux déjà élevés de chômage et de pauvreté ».
Agenceecofin