En vue de la réunion de la CEDEAO dimanche 12 décembre au Nigéria, le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, s’est engagé à fournir avant fin janvier un calendrier électoral pour un retour des civils au pouvoir. Il s’est adressé au président de l’organisation, le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo.
« La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé », explique-t-il dans un courrier. « Le retour à l’ordre constitutionnel est et demeurera ma priorité absolue ».
Les autorités maliennes s’inquiètent que la CEDEAO ne durcisse les sanctions infligées lors du précédent sommet le 7 novembre. L’organisation avait décidé de geler les avoirs financiers et interdit de voyage au sein de l’espace ouest-africain tous ceux qu’elle jugeait coupables de retarder les élections : environ 150 personnalités, dont le Premier ministre et quasiment tout le gouvernement, ainsi que leurs familles.
Cette décision était survenue après que la junte ait annoncé qu’elle ne respecterait pas son engagement initial à organiser en février 2022 des élections présidentielle et législatives.
Pour justifier ce report, le gouvernement malien invoque l’insécurité persistante.
Dans son courrier, le colonel Goïta invoque les efforts entrepris pour « créer les conditions propices à la tenue d’élections transparentes et crédibles » : l' »intensification » des opérations pour sécuriser le territoire, présentation d’une loi électorale en novembre et lancement, samedi 11 décembre, de consultations (Assises nationales de la refondation).
Ces assises « permettront de dégager un calendrier électoral », selon le colonel Goïta. Elles sont censées déboucher sur des recommandations en vue de réformes de fond.
Africanews avec AFP