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LUTTE CONTRE L’EXTREMISME VIOLENT : des femmes en font leur cheval de bataille

Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix au Burkina (WANEP-Burkina)  a organisé du 8 au 9 février 2017 à Ouagadougou,  un atelier de  consultation nationale des femmes sur la contribution de l’autre moitié du ciel dans la lutte contre l’extrémisme violent. A l’issue de cet atelier, les participantes ont formulé des recommandations pour la consolidation de la paix au Burkina.

Pour la consolidation de la paix au Burkina, il faudra désormais compter sur les efforts des femmes. En effet, elles sont une trentaine issues du ministère en charge de la Sécurité  intérieure, celui en charge de la Promotion de la femme et du genre, du ministère de la Justice, des droits humains et la promotion civique ainsi que des Organisations de la société civile (OSC) à se réunir les 8 et 9 février derniers, pour se pencher sur leur contribution dans la lutte contre l’extrémisme violent. Au cours de cet atelier, les participantes se sont spécifiquement penchées sur les solutions idoines à apporter pour éviter ou atténuer l’extrémisme violent au pays des « Hommes intègres ». L’initiative est du Réseau ouest africain pour l’édification de la paix au Burkina (WANEP-Burkina)  qui, à travers son  programme Réseau des Femmes pour l’édification de la Paix (WIPNET), a voulu donner un cadre d’expression aux femmes. « La consolidation de la paix ne doit pas être seulement une question des hommes. Les femmes ont aussi leur mot à dire. Elles ont aussi leur contribution à apporter »,  a soutenu la chargée de programme WIPNET à WANEP-BF, Alice Combary.

« Chaque Burkinabè doit œuvrer de sorte à renforcer la paix et la cohésion sociale »

 Pour elle, comme le soutient le Conseil de sécurité des Nations unies dans la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, il est temps de mettre l’accent sur les dimensions exo-spécifiques et casser la barrière des inégalités du genre lorsqu’il s’agit des grands enjeux de paix et de sécurité en Afrique.  Et le constat qu’elle fait, c’est que l’intolérance prend de plus en plus de l’ampleur à plusieurs niveaux. « Nous assistons à un regain de violence et d’attaques terroristes et de revendication tout azimut qui crée une fragilisation de la stabilité et par ricochet de la paix nationale. Chaque Burkinabè doit œuvrer de sorte à renforcer la paix et la cohésion sociale », a-t-elle interpellé. Cela dit, cet atelier, qui s’apparente à une alerte, a permis à ces amazones de la paix de faire non seulement l’état des lieux  de la situation sécuritaire de la sous-région en général et du Burkina en particulier, mais aussi de communiquer et échanger sur le concept genre et formuler des recommandations sur les  pistes des solutions à exploiter pour lutter efficacement contre l’extrémisme violent au Burkina. A la fin de l’atelier, elles ont formulé des plaidoyers à l’endroit des autorités et se sont engagées  à les rencontrer dans les jours à venir pour leur faire part du contenu de ces plaidoyers.

Mamouda TANKOANO

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