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JOURNEES ANTI-IMPERIALISTES: une marche-meeting annoncée pour le 12 octobre

L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), en collaboration avec d’autres Organisations de la société civile, organise du 10 au 12 octobre 2019, à Ouagadougou, la 4e édition des Journées anti-impérialistes. L’information a été faite au cours d’une conférence de presse organisée ce  2 octobre 2019 par les structures organisatrices.

 « Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale ». C’est sous ce thème que se déroulera l’édition 2019 des Journées anti-impérialistes dont l’objectif est de dénoncer « le viol de notre souveraineté nationale ». Selon les conférenciers, nul besoin de dire que les Etats africains ne sont nullement indépendants et des preuves,  il y en a à la pelle. « Si nous disons que notre pays n’est pas indépendant, pour ceux qui en doutent encore, voici une preuve qui montre que nous ne le sommes pas. Un pays qui ouvre ses frontières à des forces et permet l’installation  de bases militaires qui interviennent quand elles veulent, collectent  les informations, les traitent de façon stratégique et les utilisent comme elles veulent, comment comprendre cela ? … Si nous demandons aux bases militaires de quitter nos pays,  c’est parce que leur présence viole nos souverainetés nationales. C’est parce qu’elles sont là pour défendre des intérêts géostratégiques, pour l’exploitation et le pillage de nos ressources…  Au Burkina, pendant qu’on tue les FDS et les populations et que ces dernières fuient les localités,  cela n’a pas réduit le rythme des exploitations minières. C’est dire que l’objectif principal de leur présence, c’est les intérêts géostratégiques, se positionner pour pouvoir observer. Nous faisons partie d’une zone géostratégique », a martelé le président de l’ODJ, Gabin Korbéogo selon qui leurs actions visent à conscientiser les populations afin qu’elles s’assument. « Les journées anti-impérialistes visent à améliorer le niveau théorique et la conscience idéologique et politique des peuples africains sur la situation de domination du continent et à renforcer la solidarité internationale entre les peuples d’Afrique en lutte pour leur libération nationale et sociale », a-t-il justifié précisant que « personne n’est contre la coopération mais elle doit être un partenariat qui n’est pas imposé ». Plusieurs activités seront au programme de la 4e édition, notamment un panel sur le thème, des animations de stands, une marche-meeting et un concert populaire, le 12 octobre.

A la question de savoir si ces organisations ont reçu l’aval des autorités pour organiser la marche, Chrysogone Zougmoré, un des conférenciers a indiqué qu’une  lettre informative a été déposée depuis le 6 août 2019, mais à ce jour, aucune réaction du gouvernement. « Nous nous sommes rendus à la mairie le vendredi 27 septembre. Ils nous ont fait attendre pendant près de 2 heures pour nous dire de revenir lundi. Le lundi, nous y étions et ils nous ont fait attendre pendant près de 4  heures pour nous dire de revenir le jeudi. Jeudi, c’est demain (NDLR : la conférence a eu lieu le mercredi 2 octobre). Nous  n’allons pas laisser ce pays aux mains d’un régime à fortiori d’un parti politique. La ville de Ouagadougou n’appartient pas au MPP. Donc nous allons nous assumer. Si jeudi, nous y allons et qu’on nous sert  la même réponse que celle donnée pour la marche du 16 septembre, nous aviserons la base et nous verrons quelle attitude tenir », a-t-il prévenu.

En plus des nationaux, des invités  viendront notamment du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe, de la France, etc. Les structures organisatrices de ces journées sont l’ODJ, l’UGEB, les CDAIP, la CGT-B, le Manifeste des intellectuels, le MBDHP, la CCVC, CADDL, Kebayna, le SYNAMUB, etc.

Colette DRABO

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