L’ONG Marie Stopes international Burkina Faso a célébré, en différé, la Journée mondiale de la contraception, du 29 au 30 septembre 2020, à Banfora dans la région des Cascades. Cette commémoration a été l’occasion pour lancer officiellement les activités de l’équipe mobile de l’ONG basée à Banfora et un tremplin pour renforcer les capacités des journalistes sur la Planification familiale (PF) et les Violences basées sur le genre (VBG).
La Journée mondiale de la contraception est célébrée le 26 septembre de chaque année par la communauté internationale. Pour cette année 2020, l’ONG Marie Stopes international Burkina Faso l’a célébré en différé, du 29 au 30 septembre à Banfora, dans la région des Cascades. L’objectif de cette célébration est de contribuer à l’amélioration de l’accès des jeunes, des femmes et des couples à des informations et à des services de SSR de haute qualité à travers les hommes de médias.
En effet, selon le Secrétaire général de la région des Cascades, Mahamadé Mischara qui a représenté la gouverneure de ladite région, la célébration de la Journée mondiale de la contraception est capitale pour l’ONG Marie Stopes International Burkina Faso. « Cette célébration a été aussi l’occasion pour cette ONG de lancer officiellement les activités de son équipe mobile de Banfora qui est opérationnelle il y a de cela plusieurs mois déjà », a indiqué Mahamadé Mischara. Le représentant de la gouverneure a dit être heureux d’accueillir l’équipe mobile de Marie Stopes international Burkina Faso dans la cité du Paysan noir. Il a souhaité plein succès à l’ONG dans ses prérogatives qui sont de défendre le droit de chaque individu à décider librement du nombre d’enfants qu’il souhaite avoir, ainsi que de l’espacement des différentes naissances.
Pour le Représentant pays de Maries Stopes international Burkina Faso, Sylvain Ricard, le profil démographique du Burkina Faso est celui d’une population très jeune. Et selon Sylvain Ricard, depuis l’année dernière, l’ONG a pris l’engagement d’étoffer et de diversifier son offre de services à travers l’ajout de prestations telles que le dépistage du cancer du col de l’utérus, du VIH et des Infections sexuellement transmissibles (IST). Cette année, poursuit-il, Maries Stopes international Burkina s’engage dans la lutte contre les Violences basées sur le genre à travers sa stratégie de prise en charge intégrée des survivantes de ces violences.
Sylvain Ricard a fait savoir qu’au Burkina Faso, plus de 80% des femmes affirment avoir entendu parler au moins d’une méthode contraceptive moderne mais seulement 22% des femmes en union en utilisent une. C’est pourquoi, il estime que le faible accès aux informations fiables sur la PF, la faible capacité des prestations de services de bonne qualité dans les communautés rurales, et la non disponibilité des produits, constituent des défis majeurs pour atteindre les objectifs fixés dans le plan national d’accélération de la planification familiale 2017-2020. « Cette situation est la suite logique de pratiques et de facteurs néfastes parmi lesquels les grossesses rapprochées, les grossesses précoces, les avortements clandestins, la recherche tardive de soins, les difficultés d’accès et l’insuffisance de soins obstétricaux et néonataux adéquats », a laissé entendre Sylvain Ricard.
En marge de la commémoration de la journée mondiale de la contraception, Marie Stopes Burkina Faso a renforcé les capacités d’une cinquantaine d’hommes et de femmes de médias issus des différentes régions du pays sur la Planification familiale (PF) et les Violences basées sur le genre (VBG).
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
