Le Mouvement agir ensemble pour le Burkina Faso a animé une conférence de presse ce 31 mars 2021 à son siège à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était de restituer les faits sur la crise qui secoue le parti ces derniers temps.
Cette conférence de presse première de l’année 2021 se tient à la suite de la première session du Conseil exécutif national élargi aux secrétaires généraux des sections provinciale tenue le 27 février dernier à Ouagadougou. Une auto évaluation du parti a été faite suite aux élections couplées de novembre 2020. Le candidat du parti Kadré Désiré Ouédraogo est parvenu 4e à l’élection présidentielle avec 4% des suffrages exprimés. Le parti a engrangé 2 députés à l’Assemblée nationale. « L’exercice n’a pas été sans difficultés mais nous y sommes parvenus avec détermination, convaincu d’agir pour un avenir plus radieux », a indiqué Boubacar Diallo, avant d’avancer que le Mouvement agir ensemble se porte bien, mais peut encore mieux se porter.
Au cours de ladite session, d’importantes résolutions ont été prises portant sur la restructuration du parti et sur le respect strict des textes fondamentaux du parti. En effet, le parti a procédé à la suspension de militants et de responsables de sections, allant d’une période de 6 à 12 mois, dont le premier Vice- président du parti, Salifou Ouédraogo qui écope d’une suspension de 12 mois. Selon le président du parti, ceux qui ont écopé les sanctions ont posé des actes d’indiscipline par rapport aux statuts et règlement intérieur du Mouvement, en tenant des propos en dehors des instances du parti, qui tendent à discréditer le parti, son président et à semer la division au sein du parti. Certains militants dit-t-il, se targuent d’avoir une proximité avec X ou Y pour se donner la latitude d’aller à l’encontre des textes du parti. D’autres soi-disant militants exigent incessamment la démission du président Boubacar Diallo. Par rapport à sa démission de la résidence du parti voulue par certains militants, Boubacar Diallo a été on ne peut plus clair en ces termes : « Je ne démissionnerai pas de la présidence du parti ». Pour lui, il y a des règles et des normes en ce qui concerne la démission d’un responsable de parti. Il a appelé les frondeurs à suivre les normes statutaires et règlementaires pour engager sa procédure de démission.
La conférence de presse a été tenue sous surveillance policière. Quelques frondeurs étaient présents sur les lieux réclamant toujours la démission de Boubacar Diallo.
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
