Depuis sa chute du pouvoir en octobre 2014, l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, a trouvé refuge en Côte d’Ivoire où il vit avec son épouse Chantal. Mais depuis que le torchon brûle entre les héritiers de Alassane Ouattara que l’ex-chef d’Etat burkinabè a aidé à accéder au palais de Cocody, ses journées sont des plus difficiles pour ne pas dire qu’il ne dort plus sur ses deux oreilles. En effet, l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro qu’il avait réussi à placer aux côtés de Laurent Gbagbo comme Premier ministre et dont la volte-face avait profité à ADO n’est plus en odeur de sainteté avec ce dernier ni avec son bras droit, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de la Défense. En vérité, chacun rêve de succéder à ADO. Conséquence, le pays est dans la tourmente depuis les minuteries qui ont laissé sur le carreau plusieurs morts. Comme pour ne rien arranger, le landernau politique ivoirien s’est mis en ébullition depuis que ADO a opéré un passage en force avec la tenue du référendum qui lui a permis de modifier la Constitution ivoirienne et de nommer Daniel Cablan Duncan comme vice-président de la République, mais aussi depuis qu’il a laissé croire que le pacte scellé avec le PDCI n’est plus d’actualité. Et tous ces faits, Blaise Compaoré les analyserait avec anxiété, parce que son lieu d’exil n’est plus une île dorée. Malgré les consultations qu’il mène avec des hommes politiques ivoiriens et souvent burkinabè, les belles plages de la lagune Ebrié ne rassurent plus l’enfant terrible de Ziniaré qui commence d’ailleurs à avoir la nostalgie de son Faso natal, selon certains de ses proches.
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