Ceci est une tribune d’Ousmane SO, Président de la Convergence citoyenne et panafricaine (CCP/BF) à propos de la récente sortie du Dr Arouna Louré, membre de l’Assemblée législative de Transition (ALT) sur le bilan du MPSR, cinq mois après. Lisez pour en savoir davantage!
Le jeudi 11 août 2022, le délégué du mouvement les « Révoltés » à l’assemblée législative de la transition (ALT), Dr Arouna LOURE, a rendu public par voie de presse son analyse du « bilan » des 6 mois d’exercice du Mouvement Patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Bien avant de dérouler l’étendue de ma pensée sur ce travail d’analyse, nous souhaitons lever tout équivoque sur le qualificatif de « délégué’ que j’utiliserai dans cette tribune pour qualifier la mission du Dr Loure à l’ALT.
Partant du principe que la présence du Docteur à l’assemblée n’est pas le fruit d’un mandat obtenu des populations à l’issue d’une élection législative, l’utilisation du terme député est une aberration à notre sens. Le qualificatif délégué du mouvement les « révoltés » à l’ALT est plus approprié dans la mesure où il y doit sa présence à un système de désignation dont les règles ne sont connues que par le MPSR.
La transition ayant rétabli la constitution suspendue le 24 janvier 2022 qui consacre la liberté d’expression, la sortie de presse du délégué LOURE est un droit qui lui confère la loi fondamentale.
Cependant, notre désaccord dans la démarche du délégué Arouna LOURE est qu’il ne tire pas toutes les conséquences de ces propos en s’assurant pleinement. De quoi s’agit-il ?
Et bien, nous énumérons ci dessous un long paragraphe du décryptage des 6 mois du Docteur LOURE qui permettront à l’opinion de mieux percevoir qu’il ne s’assume pas jusqu’au bout :
« Par ailleurs, nous avons une assemblée législative de transition qui n’a absolument pas compris sa mission première dans le contexte actuel. Au lieu de jouer au brigand ou de faire une visite guidée du monde, elle se devait d’être au plus prêt des populations, comprendre leurs préoccupations et leur envie de changement ; être le lien entre leur ressentiment profond et l’exécutif par des canaux pas forcément administratifs et rigides, mais par une inter-complémentarité institutionnelle. Elle se devait de sortir des schémas néo-bourgeois de la gestion de l’assemblée, et se retrousser les manches au plus près des populations.
Le manque de leadership inspirant à la présidence, la cacophonie dans l’exécutif, la morosité de l’ALT, et les nominations par népotisme, associés à une volonté manifeste de restreindre les libertés chèrement acquises ont donné l’occasion à des opportunistes de faire des coalitions incestueuses pour donner de la voix.
Cela dit, si tout ce tintamarre persiste jusqu’en fin d’année, il ne serait pas étonnant de voir la fronde sociale se réorganiser et aller au delà de la peur de la faillite de l’état, pour mettre fin à cette impasse historique.
Car parfois, il faut accepter le chaos pour espérer faire naître la vie dans sa plénitude ».
Est ce qu’il est logique de procéder à une satire aussi profonde d’un système, et continuer à y demeurer tout en le servant ?
À notre sens pour être en harmonie avec son analyse et ses propos, le délégué Arouna LOURE du mouvement les « Révoltés » à l’ALT devrait tirer toutes les conséquences de son analyse en présentant sa démission de l’instance. Il est bien facile et malin de vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière en même temps.
Pour la Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP/BF)
Ousmane SO, Président