Des émissaires de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se rendront demain 11 janvier 2017 en Gambie en vue de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir après sa défaite à l’élection présidentielle en décembre.
Le 13 décembre dernier, trois émissaires de la CEDEAO à savoir le président nigérian Muhammadu Buhari, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et l’ex-chef de l’État ghanéen John Dramani Mahama se rendaient en Gambie en vue de discuter avec Jammeh de l’impératif de respecter la Constitution. Après cette tentative et les multiples appels, les mêmes émissaires se rendront ce 11 janvier à Banjul en vue d’inviter le candidat malheureux à la présidentielle à céder sa place à la tête du pays à l’expiration de son mandat, le 19 janvier prochain. Parviendront-ils à ramener le bouffon Jammeh à la raison, lui qui avait accusé la CEDEAO le 31 décembre dernier de partialité et exclu toute négociation avec elle? Bien malin qui saura répondre. Pour l’instant, Jammeh est l’homme fort du pays et les décisions à tour de bras. Pour preuve, le 9 janvier, il a mis fin aux fonctions du ministre de la Communication Sheriff Bojang Jr, en poste depuis deux ans. Ce dernier a été remplacé par un député, Seedy Njie.
Plus tôt dans la journée, le président gambien avait limogé et rappelé à Banjul douze ambassadeurs accrédités à l’étranger, qui lui avaient demandé fin décembre de céder le pouvoir. Parmi eux, figurent les ambassadeurs au Sénégal – unique voisin terrestre de la Gambie -, aux États-Unis, à l’ONU, en Russie et en Grande-Bretagne, lesquels « félicité le président élu Adama Barrow pour sa victoire ».
A noter que c’est ce 10 janvier que la Cour suprême doit en théorie se réunir pour examiner les recours déposés par le parti de Yahya Jammeh qui conteste les résultats du scrutin présidentiel du 1er décembre.
AL CAPPUCCINO