Les membres de l’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP/BF) étaient face à la presse le 16 septembre pour remercier tous ceux qui ne cessent de porter secours aux blessés et interpeler les autorités à tout mettre en œuvre pour que toute la lumière soit faite sur ces évènements malheureux survenus au Burkina Faso.
« Vous avez sans doute appris que récemment, un groupuscule de personnes s’est retrouvé pour dire qu’il représentait le bureau de l’association. Nous regrettons cette sortie que nous qualifions d’indiscipline. Il est souvent dit que le linge sale se lave en famille. Nous considérons que c’est une sortie hasardeuse. Sinon l’ABIP est une et indivisible, il n’y en a pas deux, mais une seule qui était face à vous ce soir (NDLR : le 16 septembre) ». C’est l’assurance donnée par le président de l’Association des blessés de l’insurrection populaire (ABIP), Z. Franck Sia, le 16 septembre, jour de la commémoration du premier anniversaire du putsch du Général Gilbert Diendéré. Selon le président, créée au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, l’ABIP compte, à ce jour, 147 membres. Son objectif principal, regrouper tous les blessés dans un cadre devant leur permettre de discuter des questions et perspectives entrant dans le cadre de la défense de leurs intérêts. A ce sujet, le président s’est réjoui du geste des autorités de la transition, celles actuelles ainsi que des particuliers qui ont permis de redonner un tant soit peu le sourire à des blessés. M. Sia a évoqué les dons de vivres, l’élévation de chaque blessé au rang de Chevalier de l’ordre national par le gouvernement de la Transition, l’évacuation de trois membres pour des soins à l’étranger, etc. A en croire le président, s’il est vrai que beaucoup d’efforts ont été faits pour les blessés, il n’en demeure pas moins qu’une trentaine attend toujours des soins. Et de préciser que quatre seront évacués d’ici fin septembre vers la Tunisie pour bénéficier d’une prise en charge plus adéquate. Il n’a pas manqué de remercier le président du Faso et celui de l’Assemblée nationale, les autorités coutumières et religieuses et des responsables d’OSC pour leur soutien et accompagnement.
Pour terminer, il a exhorté les nouvelles autorités à tout mettre en œuvre pour que toute la lumière soit faite en ce qui concerne l’insurrection populaire et le putsch et que les victimes obtiennent réparation à la hauteur du préjudice subi.
Colette DRABO