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ELECTIONS DE NOVEMBRE 2020 : « ce serait plutôt envoyer les Burkinabè à l’abattoir »,  selon Me Larousse Ollo Hien

« Le mouvement Hamashiach in you » qui se définit comme un mouvement prônant la paix et la réconciliation nationale, de l’homme de droit, Avocat au barreau, Larousse Ollo Hien, a été présenté aux Hommes de médias ce 28 septembre 2020, à Ouagadougou. Objectif visé par ce « concept » qui a, en sa tête « un homme de Dieu », est de contribuer à la réconciliation avant les échéances électorales de novembre prochain.

 A moins de deux mois de la tenue des élections couplées de 2020, un mouvement est porté par l’avocat Me Larousse Ollo Hien. En effet, loin d’être un parti politique, le mouvement « Hamashiach in you » prend le contre-pied de tous ces analystes qui pensent plutôt qu’au lieu de conduire le pays à la paix et la cohésion sociale, les élections de novembre prochain s’annoncent comme une bombe à retardement. « Des élections ne peuvent pas réconcilier les Burkinabé », a-t-il souligné. Il va plus loin en demandant un report pur et simple des élections. A l’en croire, sans une véritable réconciliation, ces échéances électorales « seront un facteur qui provoquera le cataclysme ». Pire, a-t-il renchéri, « s’entêter en organisant des élections dans un tel contexte, c’est envoyer les Burkinabè à l’abattoir ». Et Me Ollo de soutenir que depuis l’arrivée de Roch Kaboré au pouvoir, il y a des attaques terroristes. Tout en dénonçant une ingérence de l’Occident dans la gestion des affaires des Etats africains. Me Hien estime que tant que les Etats ne prendront pas leur destin en main, ils ne s’affranchiront pas de « mains invisibles, notre révolution sera nulle et non avenue ». Et Me Ollo Larousse Hien de citer Thomas Sankara qui disait que : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte, ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seul la lutte libère ». Cette sortie de l’homme à double casquette, à savoir celle de droit et celle d’un religieux,  était- elle vraiment opportune quand on sait que tout est fin prêt avec les dépôts des dossiers de candidatures? S’interroge un journaliste.  « Ma sortie est opportune car il n’est jamais tard pour bien faire. Sinon, je pourrais être coupable de non-assistance à peuple en danger. J’ai pensé que les politiques et les OSC allaient se raviser pour dire que nous faisons une erreur en allant à une élection sans le préalable de la réconciliation », a-t-il répondu. Ainsi, pour prêcher la réconciliation comme condition pour aller à des élections, Me Hien a mis sur pied son mouvement appelé « Hamashiach in you » qui veut dire « qu’en toi est le messie de paix, en toi est le messie d’amour », avec pour objectif  de lancer des appels à la paix sociale mais surtout d’inviter les Burkinabè « sincères, révoltés et qui veulent le changement à se joindre à moi dans ce mouvement pour prôner la réconciliation ». Dès la semaine prochaine, Me Ollo compte rencontrer le président du Faso pour lui soumettre son projet. Il compte en outre, aller à la rencontre de tous les exilés politiques, « qu’il soit à Abidjan ou au Togo, ainsi que ceux qui sont en prison, pour leur parler de la réconciliation ». Mettre sous cale le processus électoral déjà déclenché afin de se réconcilier ne sera-t-il pas créer un vide juridique ? De l’avis de Me Ollo Hien, il n’y aura pas de vide juridique mais plutôt un  vide législatif.

Didèdoua F. ZINGUE

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