Ceci est la réaction du CFOP, Eddie Komboïgo, suite au léger remaniement intervenu hier 30 juin.
« Nous avons d’abord écouté le discours du président Kaboré qui s’était engagé à faire bouger les lignes. Nous avons également suivi le remaniement qu’il a eu à faire dans la soirée du 30 juin dernier. Ce remaniement, nous osons croire que ce sera la solution parce que nous attendons les résultats sur le terrain. Nous faisons le constat de deux choses : d’abord le manque de confiance en nos forces de défense et de sécurité, qui sont des spécialistes de la défense et de la sécurité. Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a pris lui-même le poste de ministre de la Défense. C’est très bien mais l’on se souvient que dès 2015, il avait été ministre de la Défense mais nous n’avons pas vu de bons résultats. Au contraire, les terroristes se sont installés dans tout le pays. Ensuite, il a changé de ministre qui nous a dit que les terroristes allaient être terrorisés mais c’est le peuple burkinabè qui a payé le lourd tribut. En son temps, j’avais bien dit qu’il fallait choisir des spécialistes chacun dans son domaine. Le président du Faso est devenu aujourd’hui le ministre de la Défense, nous prenons acte et lui souhaitons bon courage et bonne chance. En tout cas, pour ce qui concerne le Chef de file de l’opposition et l’opposition tout entière, tant que ses actions iront dans le sens de défendre les intérêts supérieurs de la nation et de protéger les Burkinabè, il aura notre soutien. Mais s’il est incapable de le faire nous le dirons également. Nous constatons aussi qu’il a nommé un militaire Colonel-Major comme ministre délégué à la Défense. Je pense que le président du Faso n’a pas encore compris. Cela fait 5 ans sinon 6 ans que nous sommes en guerre. Nous n’attendions pas un ministre délégué à la Défense mais un ministre d’Etat chargé de la guerre. C’est ce qu’il faut pour que tout le monde comprenne que c’est très sérieux cette guerre. Il faudrait que le gouvernement appréhende que c’est très sérieux cette guerre et qu’il faut prendre toutes les mesures qui siéent pour qu’elle s’arrête. Il s’agit ici de la vie des personnes. Nous observerons et s’ils vont dans le sens que nous souhaitons, nous allons accompagner mais si c’est pour encore flatter le peuple burkinabè, nous allons donner de la voix. Concernant le ministre de la Sécurité, mon ami Maxime Koné, je ne connais pas vraiment son profil mais je lui souhaite bonne chance. Nous nous attendions là à un homme de tenue. Nous prenons acte mais si ça ne va pas, nous allons donner de la voix ».
Propos recueillis par Fidèle KONSIAMBO
Photo: Burkina24
