La Coalition pour le droit à l’alimentation a entamé une série d’audiences auprès des 13 candidats en lice pour l’élection du Président du Faso prévue le 22 novembre 2020 prochain. Ce 9 novembre 2020, c’est le Directeur de cabinet, Issa Ouédraogo, représentant le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) Zéphirin Diabré, qui a reçu la délégation conduite par Frédéric Ilboudo au cabinet du candidat, à Ouagadougou. L’objectif de ce plaidoyer intitulé « Moi Président… », était de susciter une meilleure prise en compte de la politique alimentaire dans le projet de société du candidat.
Après le CDP et le parti Agir ensemble de Kadré Désiré Ouédraogo, c’est le parti « du lion » qui a reçu la délégation qui mène le plaidoyer autour du concept « Moi Président… », cela en vue de recueillir tout comme les deux premiers partis sus-cités, l’engagement du parti du Lion en lice pour la conquête de Kosyam. La Coalition portée par des OSC, des ONG, et des parlementaires veut obtenir l’adhésion ferme des candidats à l’élection présidentielle de sorte à faire du Droit à l’alimentation (DA), une réalité au Burkina Faso. Reçue par Issa Ouédraogo, la délégation a, durant une demi-heure, expliqué sa mission, les objectifs de sa campagne de plaidoyer à l’hôte d’un soir. Le représentant de l’UPC, parti de Zéphirin Diabré, a, pour sa part, salué l’initiative qui, dit-il, « est d’un intérêt capital pour nos populations », car, a-t-il renchéri « un homme qui a faim, n’est pas un homme libre ». Pour lui, le président Zèph a déjà fait du DA, une priorité dans son projet de société. A l’en croire, le président Diabré, s’est engagé, s’il est élu, à faire une refonte totale de l’agriculture afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire au Burkina. Et d’expliquer que l’UPC entend s’inscrire dans une dynamique qui sera d’installer, dans chaque village et hameau de culture, un château d’eau pour développer la maraichère culture pour booster la production dans ce secteur beaucoup plus porteur. Une politique qui sera complétée par la révolution industrielle à travers la transformation et la commercialisation des productions locales. « Nous avons suffisamment de quoi nous nourrir et de quoi développer notre économie, et c’est pourquoi nos gouvernants se doivent de développer des initiatives porteuses », foi d’Issa Ouédraogo.
Il a en outre rassuré que les doléances de la Coalition seront transmises à qui de droit. « Et je peux d’ores et déjà vous rassurer que si au soir du 22 novembre, le Président Zéphirin est élu, ces questions seront au cœur de l’exécution de son quinquennat », a-t-il indiqué. « Les problèmes que vous soulignez sont tellement essentiels et primordiaux que votre démarche est louable », a-t-il ajouté. En tout cas, Issa Ouédraogo a rassuré que la coalition peut compter sur Zeph pour la mise en œuvre des questions liées au DA mentionnées dans le document qu’elle a transmis au Dircab. Il a cependant sollicité l’accompagnement et l’action de la Coalition pour le suivi.
Et le porte-parole de la délégation, Frédéric Ilboudo, de rappeler que le droit à l’alimentation doit être appliqué tel que consacré aux articles 25, 26, 29 et 135 de la nouvelle Constitution non encore promulguée. Selon lui, le taux de vulnérabilité dû à l’insécurité alimentaire au Burkina Faso est beaucoup criard. C’est pourquoi, a-t-il dit, les élections qui s’annoncent, constituaient une opportunité à saisir par la Coalition pour susciter plus d’engagements fermes et sérieux de la part des candidats afin d’impacter positivement ce droit qui est inaliénable pour tout être humain. Pour M. Ilboudo et ses camarades, cette approche vise à exposer la situation du droit à l’alimentation au Burkina Faso et demander leur accompagnement pour plus de résultats et de progrès.
Cette 3e audience s’est achevée par la remise d’un document d’une part et d’autre part, par la prise d’une photo de famille entre le Dircab et les membres de la délégation avec la banderole: « Moi Président, je m’engage à faire du droit à l’alimentation une réalité dans la Constitution, au cours de mon mandat. », signe d’engagement du candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré.
Didèdoua F. ZINGUE
