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Dez Altino, artiste-musicien burkinabè : « Culturellement, je fais partie des artistes les plus riches »

Tiiga Wendwaoga Désiré Ouédraogo alias Dez Altino n’est plus à présenter aux mélomanes burkinabè et même ceux au-delà de nos frontières. Surnommé le prince national, il a su s’imposer au plan national et international avec sa musique. Mais qu’est-ce qui fait tant la notoriété de Dez Altino ? A cette question, l’invité de actuburkina.net dans le cadre de sa rubrique « Vie de stars », a répondu sans ambages : « c’est le travail, le sérieux que j’y mets ! ». Un travail reconnu à travers le monde, qui lui vaut d’avoir des millions de fans, donc une popularité qui, à son avis, fait du coup sa richesse. Et à tous ceux qui pensent que Dez Altino est un artiste très riche, il leur dit que cela est à discuter mais ce dont il semble être sûr, c’est que culturellement, il fait partie des artistes les plus riches. Il le démontrera encore avec son prochain album en téléchargement, prévu pour sortir en 2024.

 Quelle est l’actualité de Dez Altino ?

Je peux dire que c’est la sortie de mon dernier single. Au-delà de cela, il y a les petites tournées que l’on fait comme d’habitude dans les provinces et en plus de cela, je suis en train de préparer un album qui va sortir en 2024.

Après plus de dix années de parcours musical, quel bilan pouvez-vous dresser ? En êtes-vous satisfait ?

Il est vrai qu’un artiste n’est jamais satisfait mais je peux dire que dans l’ensemble, il y a une certaine satisfaction à partir du moment où depuis dix ans, je suis resté égal à moi-même, les fans se sont triplés. Sans doute qu’on est satisfait même si on voit qu’on peut mieux faire que cela. Parce qu’un artiste crée tous les jours et essaie d’aller loin à chaque fois. Pour moi, il y a donc une satisfaction et je dis merci à Dieu pour cela, ainsi qu’aux fans. Pour moi, dire que je suis totalement satisfait c’est comme si je me jetais des fleurs, c’est comme un blocage pour moi donc, au finish, je dirai que je suis satisfait mais je peux faire encore mieux.

Vous avez parlé tantôt de la sortie de votre single, de quoi parle-t-il ?

Le single parle de tout ce que nous vivons comme d’habitude. Vous savez que je traite de thèmes d’actualité. C’est juste pour dire aux uns et aux autres de laisser les gens dire ce qu’ils veulent sur eux et la vie continue. C’est une façon d’encourager la jeunesse à se battre positivement, sans écouter ni à gauche, ni à droite parce que quel que soit ce que tu feras, il se trouvera des gens pour vous critiquer toujours.  Faites seulement ce qui est bien et passez votre chemin.

Quels sont vos projets à court et moyens termes ?

Il est vrai que j’ai des sorties à l’international. Chaque année, je fais un tour du côté de la Côte d’Ivoire pour une tournée mais ce qui est très important, c’est la préparation de mon dernier album. Il y a aussi que je suis en train de lancer ma structure de productions et bientôt, notre première artiste du nom de Marjoline sera dans les bacs à disques. On espère qu’avec la situation du pays, tout ira comme on veut.

Justement parlant de la situation du pays, comment vivez-vous la crise sécuritaire en tant qu’artiste musicien ?

Tous les Burkinabè prient pour la paix. Et particulièrement nous les artistes avons besoin de la paix parce qu’on peut vendre nos disques.  Quand la paix n’est pas totale mais on ne peut pas s’enjailler comme on le dit dans notre jargon. Donc la paix avant tout et notre souhait absolu est qu’il y ait la paix. La situation sécuritaire est un véritable problème que les artistes vivent parce qu’il y a des provinces où on pouvait arriver mais aujourd’hui, on ne le peut plus s’y rendre. Les fans qui nous aimaient tant et achetaient nos CD sont devenues des déplacés internes. Notre prière est qu’il y ait une paix définitive dans le pays pour que les choses reprennent comme avant. On pouvait faire plus de 20 à 30 concerts par mois mais maintenant on est obligé de faire la moitié parce que toutes les zones ne sont pas accessibles. En tout cas, c’est un problème qui affecte beaucoup le showbiz en général et notre musique en particulier. Notre souhait est que la paix revienne au Faso.

 En tant qu’artiste, comment pouvez-vous contribuer à la lutte contre le terrorisme ?

L’artiste contribue à travers sa voix dans la lutte contre le terrorisme. J’ai fait un featuring avec Miss Maya où on parle de la solidarité. Aussi, j’ai fait une chanson d’hommage aux déplacés internes pour les encourager parce que de toutes les façons, ce sont les mêmes fans qui nous suivaient dans les provinces. Si vous allez sur ma page facebook, vous verrez ladite chanson clipée qui leur donne de l’espoir et leur fait comprendre que toute chose a une fin. Des pays ont connu pire situation que la nôtre mais aujourd’hui, ces pays vivent correctement et n’ont plus aucun souci. Donc chez nous aussi, il y aura un temps où on oubliera tout ce qui s’est passé.

Quelle appréciation faites-vous de l’évolution de la musique burkinabè dans son ensemble ?

Il se raconte que Dez Altino est l’un des artistes les plus riches du Burkina. Le confirmez-vous ?

Pour moi, la richesse c’est aussi la popularité. Vous savez que la richesse n’est pas seulement qu’argent. En tous les cas, j’arrive à manger, à me soigner, à aider certains artistes et d’autres personnes. Cependant dire que je suis très riche, c’est le point de vue de certaines personnes. Je peux dire que culturellement, je fais partie des artistes les plus riches parce que moi je parle tout le temps de richesse culturelle. En effet, pour moi, la richesse d’un artiste, c’est quand les populations l’adoubent, et quand de nombreux fans accourent à lui. J’arrive à m’en sortir financièrement mais quant à dire que je suis riche, cela est à discuter.

Qu’est-ce qui fait tant la notoriété de Dez Altino ?

C’est le travail, le sérieux que je mets dans mon travail parce que j’aime ce travail. Je suis très exigeant et je travaille tous les jours pour me perfectionner. Au début, il est vrai que j’avais commencé comme un artiste qui ne maîtrisait pas tout mais aujourd’hui, avec le travail abattu, je peux dire que je suis un artiste plein, prêt à affronter n’importe quelle scène, quel que soit le pays. C’est pour dire que pour moi, il n’y a pas de secret, le seul secret, c’est le travail.

Quels sont vos rapports avec les autres artistes-musiciens burkinabè ?

On a de très bons rapports parce que je n’ai jamais eu de problème particulier avec quelqu’un, même si dans le showbiz on entend souvent des buzz. Sinon, je n’ai pas encore eu de problème avec un artiste burkinabè. Pas à ma connaissance en tout cas. On s’entend très bien, même s’il y la rivalité.

Quel message avez-vous à adresser à vos millions de fans d’ici et d’ailleurs ?

 

Interview réalisée par Colette DRABO

 

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