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Délibéré Affaire « arrestation Me Guy Hervé Kam » : « nous ne voyons pas les choses en termes de victoire mais…d’un pas de plus dans la construction d’une société respectrice des libertés individuelles et collectives » (Me Prosper Farama, avocat)

Le Tribunal administratif a tranché, ce 7 mars 2024, l’affaire « arrestation de Me Guy Hervé Kam » débuté le 5 mars dernier. Il a ordonné la « libération immédiate » de l’avocat par ailleurs coordonnateur du mouvement SENS, Me Guy Hervé Kam arrêté le 25 janvier dernier et à qui il est reproché,  selon l’Agent judiciaire de l’État (AJE) des faits d’ « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

S’agit-il d’une victoire pour ses avocats qui réclamaient, le 5 mars dernier,  « sa libération immédiate ». Interpelé sur la question, un des avocats de Me Guy Hervé Kam, Me Prosper Farama, a répondu en ces termes. « Nous ne parlons pas en termes de victoire, si victoire il y a, c’est une victoire pour toute la société burkinabè parce que les libertés ne sont pas les libertés de Me Guy Hervé Kam, ni les libertés de Me Farama, ce sont les libertés pour tout les Burkinabè y compris d’ailleurs pour ceux qui nous gouvernent. C’est pourquoi nous ne voyons pas les choses en termes de victoire mais nous voyons les choses plutôt en termes d’un pas de plus dans la construction d’une société respectrice des libertés individuelles et collectives et qui profitera, nous l’espérons, un jour à nous tous, à nos enfants, peut-être à nos arrières petits-enfants. Voilà comment nous percevons la chose« . A son avis, la décision rendue par le tribunal administratif a été motivée par « le droit ».   « Parce que je pense que nous avons démontré à l’audience et nous l’avons répété devant tout le peuple burkinabè que ce qui est demandé à la justice, ce n’est pas une impunité pour Me Guy Hervé Kam fût-il avocat. Ce qui est demandé, c’est que ses droits soient respectés, autant lui ses droits que ceux de tout autre Burkinabè qui se retrouverait dans la même situation. Moi comme d’autres avocats, nous recevons des citoyens lambda qui sont souvent brimés peut-être à des niveaux moindres, mais une liberté brimée est une liberté brimée. Que vous soyez mécanicien, avocat, journaliste ou ministre, votre liberté vaut autant que celle des autres.  Donc nous devons faire en sorte que le respect des libertés individuelles et collectives vaille pour tout le monde.  Donc je pense que si la justice a rendu cette décision et   d’autres décisions, c’est dans l’optique de construire l’Etat de droit, le respect des textes que nous nous sommes arrogés le droit d’instaurer dans nos sociétés par nous-mêmes.  C’es nous qui avons librement dit qu’il y avait des textes à respecter, nous nous devons donc de respecter ces textes qui nous guident dans nos actions », a-t-il soutenu. Et de préciser que si l’Etat estime avoir des éléments de preuves contre Me Guy Hervé Kam, qu’il mette sur pied une procédure régulière. « Ce que nous avons dit pour le moment, c’est que s’il y a quelque chose contre lui, que les accusations soient menées dans le cadre d’une procédure normale, qu’il ait le droit comme tout citoyen d’avoir accès à un avocat… Si c’est jugé et s’il est coupable, il doit être condamné.  Et s’il est innocent aussi, il doit être libéré », a tranché Me Farama.

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