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AN III DE L’INSURRECTION POPULAIRE : Michel Kafando demande aux insurgés de garder espoir  

 

A l’occasion de l’an III de l’insurrection populaire qui a mis fin au régime de Blaise Compaoré, nous avons reçu ce message d’espoir que le président de la Transition, Michel Kafando, a adressé à la jeunesse burkinabè dans son ensemble, et plus précisément aux victimes et autres martyrs de l’insurrection.

Ceux qui sont morts pour la patrie, ont droit à notre reconnaissance. Martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du coup d’Etat de septembre 2015, en ce troisième anniversaire du soulèvement historique, c’est très respectueusement que je m’incline devant vos mémoires, avec une pensée particulière pour vos familles et toujours avec l’espoir que leur soit apportée, au plus vite, une juste réparation.

C’est aussi avec beaucoup de peine que je lis ou entends bien souvent : «C’est donc pour rien que nous nous sommes battus.»

Non ! Vous ne vous êtes pas insurgés pour rien.

Considérez d’abord cette prise de conscience qui est désormais celle de tout un peuple, pour faire fleurir dans notre pays la liberté et la démocratie.

Observez ensuite cet immense espoir extra-muros que l’exemple burkinabè a semé en Afrique et dans le monde.

L’insurrection a aussi permis de lever le voile sur maintes affaires, jusque-là confinées dans les secrets des dieux : affaires Sankara, Norbert Zongo, Boukary Dabo…

Mais je m’empresse d’ajouter : tout cela, grâce à la Justice, non pas celle des hommes, mais grâce à la Justice immanente, la Transition n’en ayant été que l’instrument.

C’est cette même justice qui, dans son absolue équité, dévoilera toutes les autres affaires considérées aujourd’hui comme définitivement soldées ou dans l’ordre du secret : ce qu’il est advenu des autres suppliciés de la révolution ; comment sont morts Yorian Somé, Fidèle Guébré, Henri Zongo, Jean-Baptiste Lingani, Badembié Nézien et autres victimes de cette si dure et si triste fortune ?                               Tout sera dévoilé.

Saviez-vous que les restes de l’Empereur Négus Hailé Sélassié ont été découverts trente années après son assassinat ? Et où ? Sous le bureau de son assassin, Mengistu Hailé Mariam, qui voulait ainsi s’assurer qu’on n’en saurait rien.

Par conséquent, nul doute, tout sera dévoilé, tôt ou tard. Il en sera de même des affaires qui tardent à se régler, des sépultures cachées, des disparus. …

C’est dire que quel que soit le degré des frustrations et le niveau de l’impatience,  il faut demeurer dans l’espérance et la persévérance, mais également dans la patience  et  la vigilance.

 Bujumbura, le 26 octobre 2017

Michel KAFANDO

Président de la Transition

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