Les six journalistes interpellés dimanche ont été remis en liberté ce mardi 14 février. Leur arrestation pour « divulgations de fausses informations » en lien avec la récente mutinerie des forces spéciales d’Adiaké avait provoqué l’indignation de la profession, qui avait massivement dénoncé une atteinte à la liberté de la presse.
Après 48 heures de détention, les six journalistes incarcérés ont été remis en liberté, ce 14 février.
En effet, le directeur de l’information Vamara Coulibaly et le rédacteur en chef Hamadou Ziao du quotidien l’Inter avaient été arrêtés dimanche, en même temps que Jean Bédel Gnago de Soir Info (groupe Olympe, également propriétaire de L’Inter), Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamadou, directeurs du Temps et de Notre Voie, ainsi que Ferdinand Bailly, journaliste pour Le Temps. Ces arrestations pour « atteintes à la sureté de l’Etat, à l’incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion » avaient provoqué un véritable tollé dans la corporation qui a demandé leur libération. « Cette libération est une satisfaction, un déferrement de ces journalistes était impensable », a laissé entendre le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Traoré Moussa avant d’ajouter : « Nous demandons aux autorités de tirer les leçons de ce qu’il vient de se passer et que cela ne recommence plus. Un journaliste privé de sa liberté, c’est un mauvais signal qu’envoie la Côte d’Ivoire au reste du monde »