Après plusieurs mois d’attente, l’ancien chef de l’Etat ivoirien, acquitté en première instance par la Cour Pénale International (CPI) il y a une année, est désormais détenteur d’un passeport diplomatique.
En effet, après plusieurs tergiversations entremêlées de pressions et de négociations souterraines internes et externes, le président Ouattara a enfin instruit son ministre des Affaires Étrangères, Ali Coulibaly, de délivrer le passeport diplomatique au président Gbagbo conformément aux textes en vigueur qui donnent à celui-ci le droit d’en détenir, en sa qualité d’ancien chef de l’Etat.
Lors de sa première sortie médiatique sur TV5, Gbagbo avait déclaré à ce sujet que « le président Ouattara avait manqué d’élégance à son égard et que c’était rare de voir un ancien chef de l’Etat se déplacer à l’ambassade pour faire une demande de passeport».
Cette délivrance de passeport marque-t-elle l’ouverture d’un processus de réconciliation politique ? Trop tôt pour le dire, estime un proche du président Gbagbo qui se veut prudent car, argue-t-il, “la politique n’est pas une science exacte surtout quand on sait que le respect de la parole donnée en cette matière est toujours mise à l’épreuve des contingences”.
Avec son sésame, l’ancien président Gbagbo pourrait donc entreprendre des déplacements sur le continent (Niger, Guinée Équatoriale, Afrique du Sud Ghana… ).
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