Après deux jours de négociations avec le gouvernement et faute d’accord, les fonctionnaires ivoiriens ont décidé de reconduire pour cinq jours leur grève entamée le 9 janvier, cela à compter de ce lundi 23 janvier.
Entamée depuis le 9 janvier, la grève des fonctionnaires n’est pas finie puisque ces derniers ont décidé de sa reconduction dès ce 23 janvier, au motif que les concessions faites par le gouvernement ne sont pas suffisantes. « La grève continue pour obtenir le stock des arriérés » de primes et salaires ainsi que « l’intégration effective (dans la fonction publique) des agents journaliers, la revalorisation de points d’indice » (augmentation de salaires) et le changement du mode de calcul des retraites, a expliqué un porte-parole de la plateforme qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires.
En effet, les grévistes demandent des augmentations de salaires et le paiement de certains arriérés de primes, et protestent contre une réforme des retraites intervenue en 2012 mais dont les premiers effets se font véritablement sentir en 2016, avec la mise à la retraite de fonctionnaires touchés par la loi. Pour rappel, la réforme fait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que les pensions ont été réduites de 30 à 50% selon les catégories.
Tout en reconnaissant qu’il y a eu des points d’accord, les grévistes ont néanmoins souligné le fait que certains points cruciaux posaient toujours problème.
Pour sa part, le gouvernement a invité « l’ensemble des fonctionnaires à tenir compte des efforts considérables consentis depuis 2011 et qui coûtent à l’Etat, chaque année, 244,8 milliards de FCA (370 millions d’euros). Il s’agit notamment du déblocage des salaires de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire, salaires qui étaient bloqués depuis 1988, et de la reprise des avancements indiciaires chaque deux ans ».