ActuBurkina
A la une Politique

BURKINA : le  fichier électoral jugé  acceptable à l’issue de l’audit

 Les 22 experts commis à l’audit du fichier électoral du Burkina Faso ont livré leurs conclusions ce 21 octobre 2020, à Ouagadougou, après une semaine de travail. L’équipe des experts est parvenue à la principale conclusion suivante : le fichier électoral est acceptable, avec  ses forces et faiblesses.

« Un fichier électoral constamment amélioré qui ne peut faire l’économie d’une refonte, compte tenu de ses limites ». C’est la principale conclusion à laquelle les experts sont parvenus à la fin de l’audit du fichier électoral du Burkina Faso. La restitution des résultats de l’exercice a eu lieu ce 21 octobre à la CENI à Ouagadougou. L’expert Cyrille Kulenovic, dans la présentation du rapport d’audit,  a indiqué que le fichier audité comporte des forces et des faiblesses. Entre autres forces, l’on peut noter la CENI qui a garanti l’unicité de chaque électeur en procédant au dédoublonnage des enrôlements multiples, avec 1 425 725 enregistrements identifiés et supprimés, sur la totalité de la base des données de 2012 à 2020 et la preuve de la transparence et du professionnalisme de la structure en charge de l’organisation des élections tout au long des opérations de révision et d’audit du fichier électoral, a renforcé la confiance des parties prenantes. Qu’en est-il des faiblesses du fichier ? Quelques faiblesses dont  le cadre juridique qui ne permet pas à la CENI de ne constituer son fichier qu’au travers de révisions annuelles et exceptionnelles, la nature du système de révision qui entraine deux faiblesses majeures à savoir  l’immatriculation non maîtrisée des électeurs décédés, estimés dans le fichier électoral entre 280 000 et 320 000 personnes, et l’empilement de données désuètes issues des révisions de 2012, 2014 et 2015. Au nom de l’APMP,  Simon Compaoré a noté sa satisfaction à l’issue de la présentation  des experts. « De ce que nous avons entendu, on peut conclure que le présent fichier électoral du Burkina permet la tenue des élections couplées, présidentielle et législatives du 22 novembre 2020 dans la transparence », a-t-il affirmé. Simon Compaoré a indiqué que ce travail des experts est important pour les Burkinabè en ce sens que toute la classe politique, opposition comme majorité, a juré de conjuguer leurs efforts pour réaliser une fois de plus, comme en 2015, des élections qui forcent l’admiration du peuple. Victorien Tougouma du CFOP, lui, a fait savoir que comme l’ont notifié les auditeurs, le fichier électoral du Burkina n’est pas parfait car comportant des insuffisances et des anomalies. Cependant Victorien Tougouma a souligné que ces insuffisances relevées à ce stade n’entachent pas la sincérité du fichier électoral. Qu’à cela ne tienne, le CFOP organisera, selon Victorien Tougouma, une conférence de presse dans quelques jours pour donner sa lecture approfondie sur les résultats. Il a alors invité également toute la classe politique à beaucoup plus de responsabilité pour des élections apaisées. Quant au président de la CENI, Newton Hamed Barry, il a salué toutes les parties prenantes qui n’ont ménagé aucun effort pour la réalisation de l’audit du fichier électoral dans un bref délai d’une semaine. « Les conclusions de l’audit nous disent que la CENI d’aujourd’hui a amélioré le fichier électoral que nous avions trouvé en 2015 », a laissé entendre le président de la CENI. Il a conclu que ce travail étant réalisé, la CENI a partiellement rempli sa part de contrat vis-à-vis du peuple burkinabè qui demande qu’en toute responsabilité, l’on puisse considérer ce qui est le plus important et le plus grand, à savoir l’intérêt national.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

Articles similaires

Forces armées nationales : des nominations à  la Gendarmerie 

ActuBurkina

TRAITE COMMERCIAL TRANSPACIFIQUE: Trump retirera les Etats-Unis dès sa prise de fonction

ActuBurkina

La Chine est officiellement la première puissance économique mondiale

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR