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Burkina Faso:  la FESCIBF décrie le processus de digitalisation des services sociaux  à l’université Thomas Sankara 

Ceci est une déclaration de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) sur les conditions de vie dégradantes des étudiants à l’Université Thomas Sankara.

Camarades étudiants et étudiantes, nos conditions de vie sociales se sont lamentablement dégradées ces derniers jours notamment le volet relatif à la restauration au niveau de l’université Thomas Sankara (UTS) suite au processus de digitalisation mis en œuvre par le MESRI. Cela a impacté négativement le vécu des étudiants et étudiantes. En effet, nous avons répertorié maintes irrégularités commises par la plate-forme et nous avons régulièrement fait le point exhaustif aux autorités du CENOU qui jusque-là restent dans un état de tâtonnements sans précédent.

 Le processus de digitalisation des restaurants universitaires lancé le jeudi 22 avril 2021 à la cite universitaire de KOUBAWOE de BOBO-DIOULASSO par le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation pensant moderniser les restaurants universitaires du Burkina Faso est malheureusement entrain de rendre plus vulnérable le quotidien de l’étudiant Burkinabè à travers cette plateforme non maîtrisée. Cette nouvelle pratique avec des ambitions non encore maîtrisées contraint l’étudiant à s’endetter, pire elle anarque les étudiants mécaniquement.

En outre, il est désormais limpide que l’échec criard du processus que nous avons fait cas est la résultante d’un manque profond de volonté et d’imagination de la part des autorités en charge des œuvres sociales. Sinon comment expliquer à base de preuve scientifique cet état de fait en plein 21e siècle ?

Nous sommes conscients de la pertinence du processus de digitalisation, car cela répond au besoin de notre ère, mais force est de constater que celle-ci par manque de professionnalisme des acteurs, ce système occasionne plus de tort.

Camarade étudiantes et étudiants depuis le mercredi 02 mars 2022, nos camarades de l’université Thomas SANKARA ont été contraint à poursuivre les activités académiques sans se restaurer et même à dormir enflammés. En effet, cette digitalisation qui devrait réduire la pénibilité des étudiants à accéder aux services sociaux de base est devenu une machine pour limiter les étudiants des services sociaux de bases qui les reviennent de droit. Cependant, le centre national des œuvres universitaires est-il complice de cette forfaiture ? Sinon comment comprendre que des étudiants qui sont censés se restaurer en un temps record sont obligés de passer plus de 30 minutes dans un rang pour une simple affaire de scannage d’un code QR ? Et comme alibi pour endormir notre conscience, le CENOU opte pour une alternative sans tête ni queue qui permet aux étudiants d’effectuer un scannage en mode hors connexion. Cette méthode hors connexion n’a qu’un seul avantage qui est que le scannage s’effectue en moins d’une minute afin de faciliter le processus mais la difficulté résultante est que lorsque l’étudiant se restaure à travers cette méthode alternative certains étudiants se voient vidés leurs comptes sans justificatif valable et d’autres observent l’augmentation abusive de leur solde CENOU. Quelle comédie ?

L’histoire rattrape toujours, pendant la mise en œuvre du système de digitalisation, les responsables du CENOU qui se sont immergés dans une solution dont le test reste inconnu et reconvertis en super informaticiens ont affirmé haut et fort que le système pouvait fonctionner sans connexion, mais hélas, aujourd’hui sur le terrain la réalité est tout autre. Il est de ce fait utopique de croire de telles argumentations dans un cadre où parmi nous étudiants et étudiantes il y a des informaticiens avertis et pas les moindres.

La question que nous nous posons est de savoir si le CENOU maîtrise-t-il réellement son système de digitalisation mise en place ? Sinon pourquoi ne pas résoudre une fois pour de bon les difficultés liées au système que posent les étudiants au niveau des supers informaticiens ? LE CENOU répond -il réellement à ses objectifs ? Sinon comment comprendre que cette institution à caractère social qui n’existe que pour satisfaire les besoins élémentaires affame des étudiants qui revendiquent que des meilleures conditions sociales, pour nous ceci est un acte inhumain et révolu. Alors, les responsables du CENOU gagneraient mieux à trouver des solutions idoines et pérennes en faveur des étudiants et étudiantes que de chercher à vouloir réprimander ces derniers à l’aide de la compagnie républicaine de sécurité (CRS). D’ailleurs, nous interpellons la direction générale du CENOU de l’utilité des franchises universitaires, la violation de celles-ci constitue une grave atteinte aux libertés et la cohésion dans notre espace universitaire. En tout état de cause, nous userons de nos moyens légaux pour riposter au cas où cette compagnie stagnera encore dans notre espace et nous tiendrons le CENOU pour responsable de tous les éventuels désagréments qui en découleront.

Le bureau exécutif national de la fédération estudiantine et scolaire pour l’Intégrité au Burkina Faso réitère son engagement indéfectible aux valeureux étudiants dont le droit le plus élémentaire est bafoué et nous insistons sur le fait que tant que l’étudiant existera et que ses droits lui sont lésés, nous resterons toujours sur la défensive.

Par ailleurs, nous invitons les administrateurs du CENOU qui pensent mettre en collision les étudiants et les structures syndicales d’abandonner cette démarche qui n’honore en aucun moment cette institution sociale. Nous tenons à leur rappeler que la FESCIBF a été créée conformément à la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015, portant liberté d’association, elle a été déclarée sous le récépissé (N° : N000001301601) /MATD/SG/DGLPAP/DOASC avec pour organe suprême le Bureau Exécutif National (BEN). Elle a pour leitmotiv la défense sans limite des intérêts des élèves et étudiants du Burkina partout où ceux-ci s’y trouvent.

Aujourd’hui, nous pensons qu’il est grand temps que nous nous parlions franchement, il est désormais grand temps que les étudiants ne soient plus utilisés comme des marchandises sur lesquelles des bénéfices doivent être engrangés chaque jour qui se meut sachant que les conditions d’étude et de vie de ceux-ci sont lamentables. Il est de grande utilité que le CENOU travaille d’arrache-pied afin de garantir un cadre social non seulement pour les étudiants du siècle présent mais aussi des siècles à venir, c’est pourquoi nous les invitons à mettre en œuvre des projets ambitieux capable d’exister de génération en génération que d’éviter de se perdre dans une simple application. Cela n’est pas impossible. C’est juste une question de volonté absolue et de patriotisme vrai.

En fin, nous engageons tous nos camarades, étudiants et étudiantes à la mobilisation générale afin de répondre avec exactitude et promptitude à tous ces administrateurs qui pensent dérouter les valeureux étudiants que nous sommes des objectifs que nous nous sommes fixés. Convaincu que c’est par la lutte seule que nous pourrons restaurer et sauvegarder nos acquis, elle devient alors la seule alternative pour nous faire entendre !!!

                                                 Le bureau exécutif national de la FESCIBF

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