L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sera poursuivi pour corruption dans une affaire de contrat d’armement avec des industriels étrangers qui remonte aux années 1990, a annoncé vendredi le parquet.
“Il y a des perspectives raisonnables de penser que les poursuites judiciaires contre M. Zuma aboutiront”, a déclaré le procureur général Shaun Abrahams dans un point de presse à Pretoria. M. Zuma sera poursuivi notamment pour fraude et corruption.
Cette décision intervient un mois après la démission du président Jacob Zuma, contraint de céder sa place sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC).
“Un tribunal devrait être” l’endroit “le plus approprié pour clarifier” l’affaire, a encore estimé Shaun Abrahams, se disant “soucieux que tout le monde soit égal devant la loi”.
Jacob Zuma, 75 ans, est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin pour un contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros signé en 1999 par l’Afrique du Sud avec plusieurs entreprises étrangères, dont la Française Thalès. Il était alors vice-président de l’Afrique du Sud.
Engagé dans une furieuse bataille judiciaire, il avait jusqu‘à présent toujours réussi à éviter des poursuites dans ce dossier complexe.
AFP