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Lâcher de moustiques génétiquement modifiés : la CVAB dit non projet Target malaria

La Coalition de veille sur les activités biotechnologiques au Burkina Faso (CVAB) a animé une conférence de presse ce 21 août 2025 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était de protester contre le lâcher de moustiques génétiquement modifiés intervenue le 11 août dernier dans le village de Souroukoudingan par le projet Target malaria.

La CVAB avait souhaité la suspension de l’autorisation du lâcher et l’élargissement du dialogue social afin que tous les arguments puissent être repris dans la controverse sur le projet Target malaria. Contre toute attente, c’est au même moment que 75 000 moustiques mâles auto-limitatifs est génétiquement relâchés dans la nature. « Nous observons que le processus décisionnel du lâcher ne nous offre pas de possibilité d’exercer un recours à temps utile » a fait savoir, Aly Tapsoba, membre de la CVAB.

La CVAB bien que d’avis que la pandémie du paludisme est un drame pour le Burkina tant elle endeuille des familles chaque année et qu’il faille bien trouver des solutions, elle trouve que la solution que propose Target malaria qui consiste en l’élimination du vecteur par des moustiques à impulsion génétique mis au point par la technologie du forçage génétique pose en elle-même un problème. Elle est non seulement sujette à des conséquences sanitaires imprévisibles à long terme, mais aussi pose un problème d’éthique.

 Pour la coalition, vaincre le paludisme est le souhait de tous les Burkinabè. Ce souhait peut devenir une réalité par des méthodes plus sûrs comme certains pays l’ont expérimenté à l’image de l’Algérie et le Cap Vert, l’Egypte, l’Argentine, les Comores, le Brésil pour ne citer que ces pays. « Ces pays n’ont pas eu recours aux moustiques à impulsion génétique » a insisté le porte-parole de la CVAB, Lucien Silga avant de préciser que face à un problème comme celui du paludisme, les généticiens de bonne foi recommandent de toujours privilégier les solutions écologiques à celles biotechnologiques aux conséquences imprévisibles.

La coalition propose un débat public sur le sujet avec les parties prenantes afin d’alimenter la controverse pour que jaillisse la lumière tout en invitant les intellectuels du pays ainsi que les experts de la question à sortir de leur position de réserve. « Il est temps que les personnes avisées se prononcent sur ces expérimentations pour permettre aux autorités de décider en connaissance de cause », a conclu Lucien Silga.

 Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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