Le chef de l’État ivoirien s’est exprimé vendredi à Abidjan sur la crise au Zimbabwe. Alassane Ouattara estime qu’il est temps que le président Robert Mugabe, confronté à un coup de force de son armée, « cède son fauteuil à une nouvelle génération ».
Les chefs d’État africains n’ont pas la même appréciation de la crise au Zimbabwe. Il y a deux jours, Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine (UA), dénonçait un « coup d’État » et demandait aux militaires de « mettre un terme immédiat à leur action ». Une position qu’il a réaffirmé dans une interview accordée jeudi au journal Le Monde.
Son homologue ivoirien pense visiblement différemment. « Il faut que le président Mugabe puisse quitter ses fonctions dans la dignité. C’est le message que j’ai transmis au président de l’Union africaine [le Guinéen Alpha Condé, NDLR]. »
« Le président Mugabe est une personnalité qui a consacré une bonne partie de sa vie à son pays et à la libération de son pays de la colonisation », a déclaré Alassane Ouattara, en marge d’une cérémonie à Abidjan. Mais pour lui, le chef de l’État zimbabwéen, âgé de 93 ans, a certes été « l’objet de respect et même d’adulation de beaucoup d’Africains et de jeunes Africains, mais le monde a changé et ce qui se passe au Zimbabwe interpelle tous les hommes politiques et pas seulement les chefs d’État africains ».
« Evidemment à son âge et compte tenu de la durée de ses fonctions, tout le monde est conscient qu’il est temps qu’il cède son fauteuil à une nouvelle génération », a poursuivi le président ivoirien…
Jeuneafrique avec AFP