Le Mouvement du peuple et le progrès MPP a tenu une conférence de presse ce mardi 7 aout 2018 dans ses locaux pour se prononcer sur le nouveau code électoral et le vote des Burkinabè vivant à l’extérieur. Ce face à face était présidé par le Président par intérim du parti Simon Compaoré.
Après l’Alliance des partis de la majorité présidentielle APMP, c’est autour du MPP de se prononcer sur le nouveau code électoral. Pour le parti au pouvoir et ses alliés, c’est un grand bond en avant effectué en matière de droit de vote des Burkinabè vivant à l’extérieur. La restriction des documents de vote au passeport et à la carte nationale d’identité burkinabè vise selon le président par intérim Simon Compaoré à faciliter le bon déroulement du vote des Burkinabè de l’étranger. L’opposition réunie au sein du chef de file de l’opposition avait même fait des propositions dans le sens de limiter les documents de vote. Pourquoi ce changement d’attitude ? S’interroge Simon Compaoré. Pourquoi l’opposition tient-elle tant à l’usage de la carte consulaire malgré ses insuffisances ? Pour le parti au pouvoir, on pourrait assister au vote des non Burkinabè avec la carte consulaire qui ne certifie pas la nationalité réelle de celui qui la possède, c’est pourquoi il est nécessaire de limiter les risques d’un quelconque dysfonctionnement lors des prochaines échéances électorales en écartant ce document. Le MPP ne nie pas l’importance de la carte consulaire mais rappelle qu’elle est utile pour des fins autres que le vote.
L’opposition devrait se poser les vraies questions.
« Au lieu de s’insurger contre le code électoral, l’opposition devrait faire des propositions dans le sens de la distribution de la Cnib aux Burkinabè vivant à l’extérieur ainsi que les lieux de votes où doivent se dérouler les élections ». A cela, Simon Compaoré a indiqué que des mesures idoines seront prises pour faciliter l’acquisition de la Cnib aux compatriotes vivant à l’extérieur. En ce qui concerne les lieux de votes dans les ambassades et les consulats généraux, Simon Compaoré s’est interrogé en ces termes : « Pensez-vous qu’un pays puisse mettre à la disposition du Burkina 3000 bureaux de vote sur toute l’étendue de son territoire pour le vote d’une diaspora ? ». Il a fustigé le manque de réalisme de l’opposition qui fait de la politique politicienne.
Mettre fin à la désinformation
Le MPP promet de sillonner tout le Burkina et les quelques pays où résident les Burkinabè afin de mettre fin à la désinformation. Il entend expliquer le bien-fondé de cette loi qui est un gage solide d’une véritable démocratie au pays des hommes intègres.
Aziz BANSE