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VIOLENCES AU BURUNDI: quand la communauté internationale donne carte blanche à Nkurunziza pour tuer

A quand la fin des violations  des droits de l’Homme au Burundi ? Cette question, bien des personnes se la posent, tant le rouleau compresseur du dictateur Nkurunziza continue librement  son petit bonhomme de chemin, sans coup férir. En effet, chaque jour qui passe dans ce pays rime avec  assassinats, meurtres, disparitions, exécutions sommaires, arrestations,  etc ; sans que cela n’émeuve pratiquement plus la communauté internationale. Celle-ci semble avoir abdiqué, donnant ainsi carte blanche au dictateur pour massacrer en rond.

Depuis le 22 juillet dernier, Jean Bigirimana,  un journaliste travaillant pour le groupe de presse Iwacu,  est porté disparu et  sa famille ne dispose d’aucune information sur son sort. Selon certaines sources, il aurait été arrêté par des éléments du  Service national  de renseignements (SNR), l’une des machines de répression du pouvoir en place, qui lui reprocheraient ses déplacements fréquents vers le Rwanda accusé par  le pouvoir burundais, de soutenir ses opposants pour déstabiliser le pays. Selon Reporters sans frontières (RSF) qui a demandé sa libération immédiate,  Jean Bigirimana revenait du Rwanda où il y est  allé suivre une formation en journalisme. Mais de quoi a peur le pasteur-président ? C’est à croire que les autorités burundaises n’ont vraiment pas le sommeil tranquille. A  moins que le Burundi ne soit devenu une prison à ciel ouvert, la liberté d’aller et venir  est un droit reconnu à chaque citoyen.

Qui pourra donc  sauver le peuple burundais ?

En tout cas, avec cette énième arrestation de journalistes, le pouvoir de Pierre Nkurunziza  montre que ce n’est pas demain la veille la fin des intimidations à l’endroit des hommes de médias. La  liberté de presse au Burundi se porte très mal. A  preuve, selon le classement établi par RSF, le pays occupe la 156e place sur 180 dans le monde en 2016. Depuis le déclenchement de la crise en 2015, la quasi-totalité de la presse indépendante a été réduite au silence et une centaine de journalistes ont fui le pays, craignant la répression. Cela du fait d’un assoiffé du pouvoir prêt à tout pour les faire taire. C’est tout simplement  triste et il faut espérer que ce journaliste n’ait pas été envoyé ad patres comme c’est très  souvent le cas dans ce  pays où nul, pas même les scolaires, n’échappent à la fureur du dictateur.

L’on a encore en mémoire cette affaire de gribouillage des photos dans les manuels scolaires, du président par des élèves, à la suite de laquelle plusieurs centaines d’entre eux- les plus chanceux- ont été renvoyés de leurs établissements. Quant aux plus malchanceux, au nombre de onze et âgés de quatorze ans et plus,  ils ont tout simplement été incarcérés début juin. A ce jour,  six ont été relaxés suite à l’appel lancé par l’UNICEF et les mouvements de défense des droits de l’enfant. Quant aux cinq autres, ils croupissent toujours en prison. En s’en prenant ainsi  à des enfants, le pouvoir   achève son plan d’étouffement de toute velléité de contestation. Pire, il hypothèque l’avenir de ces pauvres enfants. Que c’est donc dommage ! Qui pourra donc  sauver le peuple burundais ? Seul le temps nous le dira.

 Colette DRABO

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