L’Assemblée nationale a adopté mardi, la loi portant modification du code électoral qui requiert la carte d’identité burkinabè et le passeport, comme seuls documents de vote pour la diaspora. L’opposition qui voulait qu’on prenne également en compte la carte consulaire, a vidé l’hémicycle.
Les groupes parlementaires UPC, CDP, PJRN (tous de l’opposition) ont invité leurs députés à vidé la salle mardi, lors de la révision de la loi sur le code électoral, s’inscrivant dans la volonté du gouvernement de faire du vote des burkinabè de l’étranger une réalité.
«Nous soulignons les insuffisances et les dangers de ce projet de loi qui met en marge du milieu électoral, bon nombre de nos compatriotes de l’étranger», a indiqué le député Nicolas Dah, dans sa déclaration.
Le présent projet de loi prévoit désormais que les opérations de votes se dérouleront dans les ambassades et les consulats.
Il impose également comme documents de vote la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et le passeport ordinaire, tout en excluant la carte consulaire.
«Le projet de loi qui sera voté va réduire de façon draconienne, la participation de nos compatriotes de l’étranger au prochain scrutin (2020)», a ajouté Nicolas Dah.
Selon le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo, la représentation nationale vient de poser un acte important pour l’approfondissement de la démocratie au Burkina, même si le débat a été houleux en séance plénière comme en commission.
«Nous ne pouvons pas aller aux élections sans s’assurer que ce soient des Burkinabè qui vote le président Faso et c’est la preuve de la nationalité qui se trouve dans ces documents», a expliqué le ministre.
«Contrairement à ce que les gens disent, le Burkina Faso va dans cette expérience en étant prudent mais également en travaillant pour qu’il y ait la transparence conformément à l’orientation du président du Faso (Roch Kaboré)», a-t-il signifié
Agence d’Information du Burkina