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Tunisie: les députés refusant la dissolution du Parlement menacés de poursuites judiciaires

Après la dissolution du Parlement par le président tunisien mercredi, les remous autour de cette affaire continuent. Les députés jugés frondeurs par le chef de l’État sont menacés de poursuites judiciaires. Ils sont accusés d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’État.

C’est un endroit où Saïda Ounissi, députée tunisienne n’aurait jamais cru se trouver. « On est à Bouchoucha, face au quartier général de la brigade antiterroriste », explique-t-elle.

Élue du parti islamiste Ennahdha, elle fait partie des élus qui ont assisté à la session parlementaire en ligne de mercredi dernier. Alors qu’il avait gelé le parlement en juillet, Kaïs Saïed, le président tunisien n’a pas apprécié cette réunion et a annoncé aussitôt que les députés frondeurs seront poursuivis en justice.

« Ce sont les mécanismes de n’importe quel régime dictatorial. Quand on ne veut pas tolérer la présence de l’autre, on l’accuse d’être un terroriste. Moi, je suis quand même particulièrement honorée aujourd’hui d’être l’une des personnes qui est visées par un personnage politique qui a un projet autoritaire donc s’il considère que je suis l’une de ses adversaires eh bien c’est très bien, c’est tout à mon honneur », lance Saïda Ounissi.

Pour soutenir les 121 députés frondeurs, des avocats ou encore activistes politiques ont fait le déplacement. À l’image de Jawhar Ben Mbarek, représentant du mouvement dit « Tunisiens contre le coup d’État ».

« Ce sont des procès politiques. Nous avons incité le Parlement à tenir bon face à cet harcèlement judiciaire qui est devenu maintenant répétitif de la part de Kaïs Saïed. Le harcèlement des députés, des opposants politiques, des blogueurs… », énumère-t-il.

Plus de la moitié des députés sont donc sous le coup d’une enquête judiciaire alors que la Tunisie s’apprête à organiser des législatives en décembre prochain

Source: RFI

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