Comme il fallait s’y attendre, après le Marocain, El Aouani Driss, hier, c’est au tour du Russe, Arten Gomozkov, de remporter la 9e étape du Tour du Faso, Kombissiri /Kaya, longue de 145,800km en 3h27mn 08s avec une vitesse moyenne de 40,930 km/h, ce samedi 2 novembre 2024. Le meilleur Burkinabè, Saturnin Yaméogo, quant à lui, occupe le 6e rang.
Russes et Marocains n’ont pas d’adversaires sur le Tour du Faso 2024. Ces deux nations dominent outrageusement cette compétition à telle enseigne que la victoire de l’un ou de l’autre ne constitue plus une surprise pour le public. La question que de nombreux Burkinabè se posent à présent, c’est de savoir le sort qui sera réservé à nos Etalons qui se font malmener depuis le début du Tour. Manquant de rythme, les Burkinabè ont montré leurs limites, à l’image de Koné Souleymane, Arouna Ilboudo et Rawendé Moukaila, visiblement mal à l’aise.
En tout cas, la moisson est très maigre, bien loin des attentes. Le temps est venu de faire le break, de regarder dans le rétroviseur et projeter le futur du cyclisme burkinabè. Le Burkina Faso à les compétences nécessaires pour conduire une telle démarche, sans verser dans les marigots du dénigrement. Notre mésaventure fait mal à tous les Burkinabè, certes. Mais n’oublions pas que le président de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC), Ignace Amédée Béréwoudougou, pourrait être aussi choqué, et peut-être même plus que nous autres.
La défaite a été traumatisante. Il avait, certainement comme beaucoup de Burkinabè tout prévu sauf ce cas de figure. Il s’était totalement investi dans cet objectif, accompagnant l’équipe nationale de jour comme de nuit. Cela ne doit pas être facile pour lui. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Reprenons du poil de la bête en nous appuyant sur les acquis du Tour du Faso qui vient de s’achever pour nous.
Seydou TRAORE, sur les routes du Tour