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TENSION ENTRE POUVOIR ET OPPOSITION AU CONGO BRAZZAVILLE: la présidentielle de tous les risques

La campagne pour la présidentielle du 20 mars prochain bat actuellement son plein au Congo Brazzaville. Les neuf candidats en lice dont le président sortant Denis Sassou Nguesso, parcourent villes et campagnes pour vendre leur projet de société. Mais si au Bénin, au Niger et au Burkina Faso, les élections se sont déroulées sans anicroche, tel ne semble pas le cas au Congo Brazzaville où, dès l’entame de la campagne, le ton commence à monter entre le pouvoir et l’opposition. En effet, l’opposition qui dit ne pas avoir confiance en la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a décidé de mettre en place sa propre instance électorale qui, le jour du scrutin, devra se charger de compiler les résultats afin d’éviter tout risque de fraude. A malin, malin et demi, est-on tenté de dire. Car, comme on le sait, chaque pouvoir connaît son opposition et vice-versa. Et Sassou a déjà fait la preuve de sa mauvaise foi en organisant, envers et contre tous, un référendum constitutionnel qu’il a remporté sans coup férir.

Il faut craindre que le pouvoir de Sassou ne procède à l’arrestation de certains opposants

Cela dit, à défaut de contraindre Sassou à renoncer à un nouveau mandat, l’opposition veut faire en sorte que le coup K.-O. que promet le maître de Brazzaville, soit entaché, en contestant les résultats. Reste maintenant à savoir comment cette CENI parallèle entend réussir sa mission, étant donné que cela ne se fera pas sans moyens. Du reste, il faut même craindre que le pouvoir de Sassou qui crie déjà à la sédition, ne procède, dans les jours à venir, à l’instar de Yoweri Museveni de l’Ouganda, à l’arrestation de certains opposants pour les raisons que l’on sait. Et c’est peu dire. Car, on l’a vu avec le Général Mokoko qui, pour avoir annoncé sa candidature à la présidentielle, a aujourd’hui maille à partir avec la Justice qui l’accuse d’être mêlé à une grossière affaire de coup d’Etat qui, tenez-vous bien, remonte à 2007. Ainsi se comportent les dictateurs. Ils ne supportent pas la contestation ni la défiance. Ils aiment, en dépit de leurs dérives, que l’on dise d’eux qu’ils ont rang de Dieu ou à tout le moins d’archange.

B.O

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1 commentaire

Congo souverain 10 mars 2016 at 22 h 00 min

Le mise en place d’une commission technique électorale de l’IDC-Frocad est une façon de refuser les résultats donc d’être mauvais perdant. Car pendant que Sassou parcourt tout le pays à promouvoir son projet de société, les opposants tournent en rond et préparent la contestation. Les congolais ne sont pas naïfs.

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