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TCHAD : Un scrutin sans suspense  

 

Les Tchadiens ont voté pour le premier tour de la présidentielle le 10 avril 2016. Le président sortant Idriss Deby est candidat à sa propre succession. Et pourtant, il avait bien signifié qu’il ne serait pas candidat à ces élections. Si ce n’est un parjure, c’est une honte pour un militaire de son rang. Et partant du principe qu’aucun dictateur n’organise des élections pour les perdre, il va sans dire que cette présidentielle est biaisée. Surtout que la société civile s’est retirée du processus électoral. Du coup, il se pose un problème de crédibilité du scrutin qui se trouve être sans suspense. L’autre enjeu, c’est le taux de participation. Mais il n’y a pas à se faire trop d’inquiétudes sur cet aspect parce que l’opposition, malgré les protestations, appelle tout de même au vote massif pour l’alternance. Cela dit, l’opposition parviendra-t-elle à mener le bras de fer jusqu’au bout ?

L’alternance démocratique dans certains pays africains n’est pas pour maintenant

Ce n’est pas certain puisque cette dernière manque de leader. Et sa lutte pour l’alternance semble être mal organisée. En effet, si ceux qui incarnent l’opposition avaient eu le courage de démissionner comme les dissidents du parti au pouvoir au Burkina, ils auraient pu bénéficier du soutien des électeurs. En plus, financièrement, elle ne fait pas le poids face au président sortant qui dispose de  tous les moyens de l’Etat. En tout état de cause, tout porte à croire que l’alternance ne sera pas pour cette fois-ci. Et Idriss Deby peut continuer à boire son petit lait, car cette élection présidentielle se révèle être une simple formalité. Et cette mascarade électorale, comme toutes les autres sur le continent, ne fait ni chaud ni froid à l’Union Africaine (UA). A quoi pouvait-on s’attendre du moment que c’est un dictateur de la trempe de Déby qui dirige cette institution ? Avec un tel cautionnement tacite des pratiques anti-démocratiques par l’UA, il faut en conclure que l’alternance démocratique dans certains pays africains n’est pas pour maintenant.

Françoise DEMBELE

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