Le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a invité lundi, l’ensemble des forces vives de la Nation à participer, à la conférence sur la rationalisation du système de rémunération des salaires des agents de la fonction publique qui s’ouvre demain mardi, dans un contexte caractérisé par des manifestations sociales.
«Je voudrais inviter l’ensemble des forces vives de ce pays à une participation active pour l’élaboration de ce nouveau contrat social pour l’avenir de notre fonction publique», a-t-il indiqué.
Le chef du gouvernement burkinabè s’exprimait à l’occasion d’une déclaration à la presse sur l’ouverture de la rencontre sur le système de rémunération des salaires qui va regrouper, entre autres, des représentants des organisations syndicales, des coutumiers, des religieux, ainsi que des Organisations de la société civile (OSC).
L’objectif recherché, selon lui, est «d’aboutir à une refondation du contrat social avec les travailleurs du secteur public sur les principes d’équité, de solidarité et de soutenabilité budgétaire».
La Coordination des syndicats de la Fonction publique (CSFP) a réaffirmé vendredi dernier sa non-participation à cette conférence nationale sur le système de rémunération prévue du 12 au 14 juin à Ouagadougou.
Pour ce faire, les représentants de cette coordination ont annoncé un sit-in d’avertissement le jour, sur toute l’étendue du territoire national pour réclamer une transparence dans la gestion des biens publics.
«J’aurais aimé que les six centrales syndicales soient là, mais à mon grand regret, il y en a pour l’instant qui ne veulent pas y participer», a déploré le Premier ministre, avant de rappeler que «le gouvernement a toujours la main tendue à toutes les organisations syndicales sans exclusive».
A l’en croire, depuis sa nomination, son gouvernement n’ a eu «de cesse de travailler à mettre en place un dialogue fécond avec les organisations syndicales».
«Nous cherchons à rassembler tous les Burkinabè pour que chacun donne son idée afin que nous puisons trouver des solutions aux problèmes», a-t-il souhaité.
Il a expliqué que l’intérêt de cette rencontre est d’aboutir à une maitrise de la masse salariale en cohérence avec les objectifs d’investissement dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES).
«La trajectoire d’évolution de notre masse salariale par rapport à la richesse nationale, par rapport aux recettes fiscales est en train d’atteindre un niveau qui est insoutenable», a-t-il fait remarquer.
Agence d’information du Burkina