Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail(SYNACIT) a entamé, ce 5 septembre 2016 à Ouagadougou, une grève de 120h pour réclamer la satisfaction de sa plate-forme revendicative minimale.
Les contrôleurs et inspecteurs du travail observent une grève de 5 jours à compter de ce 5 septembre. Selon le secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Belem, cette grève a pour objectif de réclamer la satisfaction des revendications de leur plate-forme minimale, notamment la prise en compte des quatre principaux points. Il a relevé l’adoption du statut du corps des inspecteurs et contrôleurs du travail, lequel statut tire son fondement dans les textes internationaux ratifiés par le Burkina Faso. Par ailleurs, Hamidou Belem et ses camarades exigent que le statut qui a été dissous en 1998, leur soit réaccordé. « Le second point, c’est l’exécution de l’arrêté conjoint portant prestations en nature des inspecteurs du travail adopté depuis 2015 », a-t-il ajouté. Il a souligné qu’en 2015, l’arrêté n’a pas été entièrement exécuté, et qu’en 2016 il ne le sera pas non plus et mieux, la partie qui a été exécutée rencontre d’énormes difficultés, raison pour laquelle les inspecteurs et contrôleurs du travail réclament la réorientation de cette exécution. Le troisième point porte sur la tenue de la conférence nationale des inspecteurs et contrôleurs du travail, instituée par arrêté en 2015. Il a martelé qu’au regard de la spécificité du corps, il est très souvent souhaitable que les uns et les autres se rencontrent pour discuter de certaines questions concernant l’application des textes, les difficultés rencontrées et l’harmonisation des points de vue.
Le dernier point concerne le jugement des dossiers de leurs collègues agressés dans l’exercice de leurs fonctions. Et de préciser que s’il est vrai que les dossiers ont été programmés en justice avec un renvoi au 30 septembre prochain, il n’en demeure pas moins que le syndicat réclame à l’autorité qui a porté la plainte de rester vigilante pour que ces dossiers puissent connaitre un dénouement heureux. Selon Hamidou Belem, à l’issue de cette grève, une pause d’une semaine sera observée pour analyser la situation, avant d’entamer une autre grève de 5 jours (du 19 au 23 septembre 2016) si rien n’est fait.
Ismaël GANSORE
(Stagiaire)