ActuBurkina
A la une Politique

SITUATION NATIONALE : Le PITJ appelle à la désobéissance civile  

 

Le Parti de l’Indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a fait sa rentrée politique le 30 mars 2016 à Ouagadougou. Les membres ont exigé une sanction pure et simple à l’encontre des présumés auteurs qui ont porté atteinte à la Constitution du Burkina Faso.

 

Lors de son face à face avec la presse, à l’occasion de la rentrée politique de son parti, tenue le 30 mars dernier, le Secrétaire général du PITJ, Soumane Touré, a appelé les jeunes à la désobéissance civile et à chasser le MPP du pouvoir. En effet, selon lui, le gouvernement issu des élections couplées du 29 novembre 2015, n’est pas « légitime » à partir du moment où il a été engendré par une « prétendue  Transition ». En effet, selon Soumane Touré, la Transition a « violé » la Constitution dans la mesure où elle n’a pas respecté, depuis le départ de Blaise Compaoré, les dispositions prévues par l’article 43. « Elle a également violé la loi relative aux forces armées nationales et aux instruments internationaux que le Burkina a ratifiés », a indiqué le SG du PITJ. C’est pourquoi, conformément à l’article 166 de la Constitution, qui prévoit des sanctions dans de tels cas de figure, le PITJ demande que soient poursuivis et sanctionnées tous ceux qui ont «violé la Constitution». Il s’agit notamment, a-t-il dit, de tous les militaires qui ont participé aux coups d’Etat du général Honoré Traoré, du Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida et du général Gilbert Diendéré, tous ceux qui ont contribué à la rédaction et à l’adoption de la Charte de la Transition, tous ceux qui ont contribué à la mise en place de la Transition, tous ceux qui ont participé aux organes de la Transition, tous les partis politiques et OSC qui ont pris part ou soutenu la Transition et les autorités religieuses et coutumières qui ont approuvé, soutenu et participé à la Transition.

« L’Assemblée nationale et le gouvernement mis en place doivent être dissous », a martelé Soumane Touré. De même, le PITJ a invité les jeunes à organiser le retour pacifique du président Blaise Compaoré  ainsi que les éléments de l’ex-RSP en exil.  « Nous demandons le retour de Blaise pour que toute la vérité se fasse en présence de tous », a-t-il souhaité. Pour ce faire, le PITJ a convié le peuple à sortir et à exiger des Forces de défense et de sécurité (FDS) l’organisation d’un forum « vérité, justice et réconciliation ». Cela permettra, selon le SG du parti, au peuple de renouer pacifiquement avec l’ordre constitutionnel. Car Soumane Touré soutient que «le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est une association de malfaiteurs et de criminels ». Par ailleurs, pour le PITJ, la volonté du MPP d’aller à une Ve république est une autre manière de « violer » la Constitution. « Il faut arrêter Roch Marc Christian Kaboré et son MPP dans leur fuite en avant pour passer à une Ve république dans le seul but de couvrir leurs crimes d’atteinte à la Constitution de la IVe république », a-t-il conclu.

Salimata OUEDRAOGO (Stagiaire)

Articles similaires

Burkina : La prestation de serment du nouveau contrôleur général d’Etat reportée

ActuBurkina

PROJET DE MONNAIE UNIQUE : « Eco », nom adopté par la CEDEAO

ActuBurkina

FESPACO 2023 : « Sira », un film de Apolline Traoré à la conquête de l’Étalon d’Or

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR