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Situation nationale : « La transition qui a commis beaucoup d’erreurs… reprend du poil de la bête », Me Hermann Yaméogo, président de l’UNDD

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a initié une séance d’échanges avec les journalistes, les membres du parti et des invités venus de divers horizons afin de donner sa lecture sur la situation de la nation depuis l’avènement des militaires au pouvoir, le 24 janvier dernier. Cette séance a eu lieu dans la matinée de ce 2 juillet 2022 au domicile de Me Herman Hermann Yaméogo, président de l’UNDD à Ouagadougou.

Me Hermann Yaméogo dans son mot introductif aux échanges a rappelé les priorités de la transition à réaffirmer et à respecter. Ces priorités sont, a-t-il affirmé, la réconciliation, la refondation et la restauration. En effet, La réconciliation selon le président de l’UNDD se veut inclusive et réparatrice. Inclusive en ce sens qu’elle doit faire l’objet d’une grâce et d’une amnistie générale, pour des faits politiques allant de l’indépendance jusqu’à nos jours et non pour des faits de droit commun, qui touchent des intérêts privés ou des deniers publics détournés par des détenteurs du pouvoirs public ou leurs subordonnés. Parlant d’inclusivité de la réconciliation, Me Yaméogo a insisté qu’elle doit aller au-delà du politique en incluant d’autres sphères telles que l’armée nationale, les communautés ethniques, religieuses, etc, afin de jouer pour jouer son vrai rôle de cohésion, d’impulsion économique et de sédimentation nationale. Quant à la dimension réparatrice de la réconciliation, elle fait référence aux indemnisations sous la couverture de l’Etat en raison de ses responsabilités non assumées et de son devoir de réconciliation, de toux ceux qui ont fait l’objet de violences politique réparatrice ensuite car ces faits politiques ayant entrainé morts d’hommes, incendies de biens publics et privés, vols et saccages.

La refondation à en croire Me Hermann Yaméogo concerne tous les secteurs de la collectivité nationale en manque d’assainissement car dit-on c’est de réédifier sur un socle nouveau, des valeurs nouvelles de façon spécifique mais non exclusivement politiques.

Concernant la restauration elle est physique et morale. En effet, selon l’initiateur des échanges, la restauration est d’abord physique car elle concerne la reconquête de toutes les portions de territoires cédées aux ennemis et le retour conséquent des déplacés dans leurs différents sites d’origines. Elle est aussi morale en ce qu’elle vise le relèvement de l’autorité de l’Etat tombée presqu’au ras des pâquerettes ( avec les valeurs sociales ), que cela a fortement écorné le tempérament national. Toutefois sur ces différents points, la position de l’UNDD est constante, a affirmé Me Yaméogo.

Au cours des ces échanges, le président de l’UNDD a fait savoir que le top départ de la réconciliation est donné par les autorités de la transition à travers la rencontre entre le président Damiba et de ses prédécesseurs, Roch Kaboré et Jean- Baptiste Ouédraogo en insistant que l’union sacrée encouragée par la réconciliation nationale est la première arme lourde qu’il fat pour affronter la guerre d’extermination que subi le pays des hommes intègres.

Le président de l’UNDD a au passage salué les dernières mesures prise par le président du Faso à savoir la création des zones de sécurité militaire, la création de la Brigade de veille et de défense patriotique ainsi que l’interdiction de l’importation la commercialisation, la distribution à titre gratuit de certains engins. « La situation en 5 mois contrairement aux prophéties de malheurs se décline sans démagogie et il faut s’en réjouir. La transition qui a commis beaucoup d’erreurs qui ont érodé son capital d’estime reprend du poil de la bête et remonte en confiance populaire », a laissé entendre Me Herman Yaméogo.

De façon quasi unanime les intervenants au cours des échanges ont réaffirmé leur volonté de voir le territoire burkinabè totalement reconquis avant de s’engager dans les échéances électorales. C’est pourquoi estiment-ils, que la question des élections n’est pour le moment pas une priorité pour le Burkina en insécurité tout en invitant les autorités à ne pas dévier de trajectoire.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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