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SIT-IN JUGES ILLEGAUX: « C’est un abus de pouvoir, une voie pour réprimer les travailleurs », selon Hamadi Konfé, SG sous-section SYNTSHA/CHU-YO

 Lors d’une conférence de presse animée ce 3 mai 2018, le secrétaire général de la sous-section SYNTSHA/CHU-YO, Hamadi Konfé, s’est prononcé sur les sit-in jugés illégaux par le Conseil d’Etat. A l’en croire, cet avis du Conseil d’Etat entre dans le cadre répressif du mouvement syndical.

« Nous pensons que le gouvernement a demandé l’avis du Conseil d’Etat qui a aussi donné son avis, lequel s’adresse à l’ensemble du mouvement syndical.  En tant que sous-section, nous allons nous en remettre à la section SYNTSHA du Kadiogo, au bureau national, à la CGT-B dont nous faisons partie et à l’ensemble du mouvement syndical. Du reste, ce que nous pouvons dire, c’est que cet avis rentre dans le cadre répressif du mouvement syndical. Parce que même sous Blaise Compaoré, on n’en est pas arrivé à là. Rappelez-vous, ce sont les activités, entre autres les sit-in qui ont créé les conditions favorables pour  que certains aient osé démissionner du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). S’il n’y avait pas eu ces activités d’éveil des consciences pour dénoncer les crimes de sang, économiques et préparer le terrain, certains n’allaient jamais oser, quel que soit ce qu’ils allaient subir, oser démissionner parce qu’on allait les faire le lendemain. Si les sit-in ont donc permis entre autres de créer des conditions pour que les gens démissionnent, permis de créer des conditions pour que l’insurrection populaire ait lieu, et qu’eux après cette insurrection populaire, ils prennent le pouvoir et pensent qu’il faut être plus répressif, là c’est un problème qui est posé et il appartient à chacun d’analyser et de comprendre la nature du pouvoir actuel. Le mouvement syndical ne va pas se laisser faire.  Nous attendons la position de ce dernier. Les sit-in n’ont pas été inventés par le Burkina, c’est une forme de lutte qui existe partout. Ce n’est pas aujourd’hui que cela a commencé.  Nous ne voulons pas nous en prendre à certaines institutions sous peine d’être attaqué mais nous disons que c’est un abus de pouvoir, une voie pour réprimer les travailleurs. Cela entre en droite ligne des velléités du pouvoir de régler le droit de grève.  Ce pouvoir est incapable de résoudre les problèmes des travailleurs, ainsi, il a opté pour la répression… »

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