Les autorités sénégalaises ont suspendu dimanche toutes les manifestations sportives et culturelles dans le pays jusqu’aux législatives de la fin du mois et promis de renforcer la sécurité dans les stades en réaction à la mort de huit personnes après des échauffourées entre supporters lors d’une finale de football à Dakar.
« Toutes les activités sportives ou culturelles sont interdites sur l’étendue du territoire national pendant toute la durée de la campagne électorale » précédant les législatives du 30 juillet, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye.
Jets de pierre, panique, effondrement d’un mur soutenant les gradins : huit personnes, dont une jeune fille, sont mortes et plusieurs dizaines d’autres, soixante selon le ministre des Sports Matar Ba, ont été blessées samedi soir à Dakar dans le stade où se déroulait la finale de la Coupe de la Ligue sénégalaise de football.
Le président Macky Sall s’est déclaré de son côté « indigné » par les incidents et « a donné des instructions fermes pour que la lumière soit faite sur ce drame et que les responsables soient identifiés et sanctionnés sans faiblesse coupable ».
« D’ores et déjà, il a instruit le Premier ministre de prendre toutes les dispositions requises pour plus de sécurité dans les stades », a ajouté un communiqué de la présidence.
Le porte-parole du gouvernement a précisé qu’une information judiciaire sera ouverte et promis que « la loi (serait) appliquée dans toute sa rigueur » après cette « violence inacceptable ».
Le Sénégal a déjà été critiqué cette année pour ses antécédents en matière de sécurité lors de grands événements, notamment après la mort de dizaines de personnes lors d’une manifestation religieuse en avril.
Dans son communiqué, M. Gueye a appelé les Sénégalais au « calme et à la sérénité » alors que la campagne électorale a été marquée par des tensions.
Vendredi, une rixe a éclaté dans le nord de la capitale entre des partisans du président Sall et de son rival, le maire de Dakar Khalifa Sall, en détention provisoire depuis le 7 mars pour détournement présumé de fonds publics. Plusieurs personnes ont été blessées à l’arme blanche.
En hommage aux victimes du drame de Dakar, la campagne des législatives a été suspendue dimanche.
AFP